Retrouver un travail pour les seniors est devenu bien souvent un casse tête. L’envoi régulier d’un CV se fait dans le vide, et les réponses négatives sont démoralisantes. Pour les seniors, la crise a rendue leurs démarches plus difficiles encore (voir notre précédent article à ce sujet).
Pourtant, plusieurs études ont prouvé que les 50 ans et + ont gardé leur productivité avec l’âge*. Mieux, les plus âgés sont plus flexibles et leurs expériences professionnelles les rendent adaptables, loyaux, capables de travailler en équipe et de conseiller les plus jeunes. De plus, des recherches ont démontré que jusqu’à l’âge de 80 ou même 90 ans, ni la mémoire ni l’intelligence ne baissent de manière significative. L’exemple le plus fameux d’une performance exceptionnelle est sûrement l’atterrissage réussi sur la rivière Hudson du pilote Chesley Sullenberg à l’âge de 58 ans. Ici en Suisse, Georges Aegler a fondé le Microcrédit Solidaire Suisse à l’âge de 88 ans, et Nicolas Hayek a mené sa société Swatch avec succès jusqu’à l’âge de 82 ans et pour en citer un autre et pas des moindres, mon père à travaillé la mécanique auto jusqu’à l’âge de 85 ans.
Alors, pourquoi les 50 et + ne trouvent-ils pas de travail à Genève et en Suisse ? Trop vieux ? Trop expérimentés ? Trop chers ? Trop de trop et pourtant nous sommes beaucoup trop à vous dire Mesdames et Messieurs les employeurs que tout ce que nous désirons c’est juste un travail pour ceux qui en ont trop. Ce que nous désirons c’est pouvoir rendre service jusqu’à notre retraite en vous garantissant notre fidélité.
Bien que nos connaissances dans le savoir faire et le savoir être dans le ou les métiers effectués devraient être les facteurs principaux, les employeurs tiennent compte aussi de notre apparence et les plus beaux et les plus jeunes semblent avoir plus de chance que les autres.
Alors qu’il existe des dizaines de sites de recherche d’emplois pour les plus jeunes, en Suisse, une seule plateforme a été créée en avril 2011 sur internet pour les plus de 50 ans : www.Jobs-50plus.ch, mais celle-ci doit encore prouver son efficacité. Désirant mieux connaître cette société, nous les avons contacté, sans réponse à ce jour.
J'ai alors interviewé plusieurs personnes dans cette tranche d’âge, souhaitant conserver l'anonymat. Lors de ces entretiens, ils m’ont expliqué que pour les plus de 50 ans, ils doivent prouver encore plus que les juniors leur persévérance et leur polyvalence pour pouvoir s’adapter. Les seniors devraient être au courant des nouveautés informatiques ou du moins montrer qu’ils sont très intéressés, étant donné que les seniors ont du s’adapter à ces outils alors que la plupart des jeunes sont nés avec ces derniers. Même si nous sommes seniors nous n’avons pas honte d’apprendre mais au contraire avons soif de connaissances. Pour retrouver un travail, il faut démontrer que nous sommes actifs physiquement et mentalement et parfois compter sur une dose de chance et de coup de pouce du réseau.
Une des interviewée m’a aussi dit que la Confédération avait mis en route un programme dans lequel des visites chez des entreprises avaient été organisées en leur suggérant d’engager des seniors. Une année après ces mêmes entreprises ont été visitées sans qu’un seul senior ait été engagé. Il a par contre été constaté qu’aucun senior n’avait été licencié ou mis à la retraite anticipée.
Alors que l’âge de la retraite (64 pour les femmes et 65 pour les hommes) risque fort d’être avancé, qu’adviendra-t-il des seniors demandeurs d’emploi ? Sommes-nous condamnés à s’inscrire à l’Hospice général et ainsi augmenter le pourcentage d’aide qui est déjà de 70% et représentant les personnes en fin de droit et ainsi avoir une étiquette de personne assistée ?
Nous ne désirons pas être pessimistes mais réalistes et comme m’a dit une des interviewée, « il faut toujours garder l’espoir et se dire que l’on va y arriver » et elle en est la preuve car à 60 ans elle a retrouvé un travail.
Sources :
Seco, Administration fédérale
*www.jobs-50plus.ch
photo credit: graphistolage via photopin cc
Et lorsqu'on a 60 ans... quelle angoisse. Sans travail. Dans l'enseignement en CDD depuis 10 ans, car avec des trous dans les engagements... La reconnaissance de titre étranger qui soudain disparaît. La rétrogradation du salaire, la recherche chaque année d'un poste plus précaire..La non reconnaissance des collègues, etc.
j'ai 60 ans aussi, et, peut-être, une solution, si vous êtes toujours en recherche écrivez-moi
Bonjour Chantal,
Je suis curieuse de connaître la solution que vous proposeriez !?
J'aurai 60ans le 27 de ce mois. (Suissesse à Genève)
Un petit job me donnerait une indépendance dont j'ai besoin pour fuir une situation de couple lourde.
Merci d'avance.
Tout à fait d'accord
Patrick
Quelle belle surprise, le site http://www.Jobs-50plus.ch n'existe plus et est à vendre.