L’agence de traduction Tradeuras est spécialisée dans les traductions multilingues vers et à partir des langues euro-asiatiques, à savoir des langues de pays se trouvant dans ce berceau qui fait la jointure entre l’Europe et l’Asie. Cette spécificité permet à l’entreprise, dont le siège social se situe à Lausanne et à Genève, de fidéliser sa clientèle grâce à l’expertise et à la connaissance des idiomes de cette région. Rencontre avec Philippe Golay, traducteur certifié et Directeur de la société.
Tradeuras est née avant tout d’une volonté de créer un projet qui allie à la fois les diverses expériences professionnelles de Monsieur Golay avec son désir fort de créativité. Pourquoi avoir choisi de se spécialiser dans les langues de cette région en particulier ? A l’époque en poste au CICR, Philippe Golay est impliqué de près dans le projet de traduction des conventions de Genève de 1949(1) et de leurs Protocoles additionnels(2) de 1977 en langue azerbaïdjanaise. C’est en se plongeant dans la complexité de ces traités qu’il y découvre les difficultés pouvant se présenter à toute personne qui tenterait d’en déchiffrer l’essence et la nature. Les textes sont non seulement compliqués mais ils souffrent par ailleurs d’une terminologie plutôt pauvre. La syntaxe spécifique liée à cette langue n’est que très peu maîtrisée par les spécialistes dans la profession.
Philippe Golay est avant tout un passionné du texte. En créant son agence, il se lance dans l’aventure et aime concilier sa passion pour le texte avec ses talents de gestionnaire. Parmi ses collaborateurs, beaucoup d’indépendants ou d’agences avec lesquelles Tradeuras noue des partenariats de collaboration. Parmi ceux-ci, des traducteurs répartis autour du globe : deux associés traducteurs à Lausanne, une traductrice Suisse-allemande, en Ecosse, en Turquie, Géorgie, Kazakhstan, Russie…
« Parmi les critères au niveau du recrutement, nous exigeons au minimum que le futur collaborateur soit natif et en possession d’un diplôme de traduction ou d’une solide expérience professionnelle. Pour notre spécificité de traduction vers les langues mineures sur place nous avons un réseau avec des interlocuteurs et des facultés de langues dans ces pays, qui dans certains cas ne disposent pas forcément de hautes écoles de traduction ».
Les compétences-clés des traducteurs
L’affirmation peut paraître une évidence de prime abord mais pour être un bon traducteur il faut avant tout aimer la langue et aimer le texte. L’aimer afin d’en saisir toutes les subtilités ainsi que ses particularismes afin de transposer ceux-ci vers une autre langue, et ce que ce soit vers une langue rare ou prédominante au niveau mondial.
Cependant, l’amour du texte n’est pas suffisant. Le métier, qui est une profession apprise dans une école de traduction comme la Faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève, demande également de la rigueur et une bonne culture générale. En effet, il faut être capable non seulement de retranscrire des mots mais également des spécificités culturelles. Ceci implique une connaissance technique de la langue cible et/ou source mais aussi culturelle afin de replacer celle-ci dans son contexte. Il convient de préciser que plus la spécificité du domaine à traduire est pointue, plus le besoin en ressources augmente. Par exemple, pour tout ce qui concerne les sujets techniques, mécaniques ou scientifiques, chaque texte se situant dans un contexte général et spécifique. Il faut, tant que faire se peut, ouvrir l’horizon linguistique et ne pas rester cantonné aux seuls aspects d’une matière à traduire. Certains traducteurs seront plus naturellement orientés vers les langages techniques du monde juridique, commercial, ressources humaines ou encore technique et scientifique. D’autres, en revanche, privilégieront une écriture plus orientée vers la prose et la rédaction en général. Ceci est important pour l’écriture sur le web, par exemple.
En complément, les professionnels de la traduction doivent faire preuve de rigueur dans la tenue de leurs délais. Cet aspect du métier implique discipline et organisation dans la gestion de son travail au quotidien. Par ailleurs, dans un contexte économique qui rend les perspectives professionnelles plus difficiles, la maîtrise et la spécialisation dans plusieurs matières est vivement conseillée (par exemple une expertise dans la recherche scientifique ou les sciences humaines) à toute personne souhaitant faire carrière dans cet intéressant monde fait d’enrichissement intellectuel.
Sources:
(1) https://www.icrc.org/fr/guerre-et-droit/traites-et-droit-coutumier/conventions-de-geneve
(2) https://www.icrc.org/applic/ihl/dih.nsf/vwTreaties1949.xsp
http://www.tradeuras.com/Agence-de-traduction.html
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