Alors, il est revenu ?
Comme chaque année depuis des temps (que les moins de 20 ans comme dirait l'autre); à peine avons-nous quitté la douceur du soleil chatouillant les épidermes, des maillots de bains qui collent et de la petite brise qui caresse l'échine, voilà que s'opère l'inévitable basculement vers le sacrosaint "esprit de Noël".
Autant jouer tout de suite cartes sur table : je ne fais pas partie (hélas pour la magie) des personnes les plus enthousiastes aux rituels liés à cette période de l'année. Serais-je pour autant atteint de "natalophobie" ? Sans aller jusqu'à l'aversion extrême et radicale, force est de constater que je ne suis pas le seul. Tabou jusqu'à une période plutôt récente, le "Noël bashing" sort petit à petit du bois. Sans vouloir casser l'ambiance, et surtout sans aucune animosité particulière pour le barbu habillé de rouge ou de vert selon les versions, parlons-en un peu.
Sur le banc des accusés on retrouvera comme chaque année pêle-mêle : les pulls immondes, les dîners interminables, les insupportables files d'attente dans les magasins (et le surchauffage, on en parle? non), l'obligation d'aimer tout le monde (surtout le vieil oncle qu'on ne voit jamais, qui n'est pas drôle mais qu'on est obligés car c'est Noël), la super-ultra-méga consommation à outrance, les dégoulinantes et kitchissimes décorations, la 764eme rediffusion de L'aile ou la cuisse, Rabbi Jacob, le Père-Noël est une ordure, les bronzés font du ski...
Oy oy oy!! Comme ma volonté explicite était de ne pas trop charger la barque, je vais me placer de l'autre côté. Une équipe de scientifiques danois a récemment mené une étude afin de savoir si ce fameux "esprit de Noël" aurait des origines neurologiques. Leurs conclusions tendraient à démontrer selon eux que les personnes qui aiment Noël ont une activité nerveuse accrue dans le cortex prémoteur frontal à l'évocation d'images véhiculées par cette fête. Soit. Que l'on y adhère ou non, force est de reconnaître que la période est propice au rassemblement et aux ondes positives également!
Trève de pessimisme, et pour ceux qui auraient vraiment une réaction épidermique aux fêtes de fin d'année sachez que les alternatives existent : certains choisissent de voyager au bout du monde, de faire de la randonnée ou pour ceux comme moi qui ne sont pas chrétiens de s'abandonner à l'esprit "Chrismoukah" très en vogue aux Etats-Unis (de la contraction de Hanoukah et de Christmas, qui tombent en général à peu près au même moment).
Bref que vous adoriez cette période ou pas, toute l'équipe de GBN vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année. Profitez de cette parenthèse dans l'actualité bien chargée de 2015 et au plaisir de vous retrouver en 2016 chers lecteurs.
Oscar Ferreira
Rédacteur en chef
Sources :
http://www.lemonde.fr/m-styles/article/2015/12/20/cinq-idees-pour-fuir-l-esprit-de-noel_4835355_4497319.html
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/cerveau-esprit-noel-localise-cerveau-60945/
http://www.psychologies.com/Planete/Societe/Noel/Articles-et-Dossiers/Ils-n-aiment-pas-Noel
http://www.slate.fr/story/111727/je-deteste-noel
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/11/08/juste-un-mot-natalophobie_3509585_4497186.html