En cette pleine saison d’inscriptions en 1P des écoles genevoises, faites-vous partie de ces parents ayant reçu le Graal ? Votre enfant est-il admissible à la rentrée 2020 ? Oui, certainement, pour autant qu’il ait 4 ans révolus au 31 juillet. Sinon il devra encore patienter une année, ce qui peut être difficile à gérer pour certains parents, surtout avec les problèmes rencontrés pour trouver une solution de garde et les coûts que cela engendre.
Ce que dit la loi
En effet, la Loi sur l’Instruction Publique stipule que l’enfant doit être âgé de 4 ans révolus au 31 juillet pour intégrer l’école primaire à la rentrée. Cette réglementation est entrée en vigueur le 1er août 2009 avec HarmoS – l'accord intercantonal sur l'harmonisation de la scolarité obligatoire - et suite aux votations de 2006. Que faire alors lorsque l’enfant est né le 1er août ou après ? Aucune dérogation n’est envisagée, la règle est stricte, comme indiqué sur le site ge.ch.
Les difficultés du placement
La plupart du temps, il n’y a pas véritablement de choix et il faut laisser son enfant à la crèche, chez la maman de jour ou chez les grands-parents pour une année supplémentaire. Cependant, les places en crèche dans le canton se font rares et même les associations d’accueil familial de jour ont de plus en plus de mal à accueillir les enfants. Les petits nés après le 31 juillet rempilent pour une année supplémentaire, ne libérant donc pas de place en structure d’accueil pour les bébés.
L’option du privé
Lorsqu’ils en ont les moyens, les parents les plus pressés envisagent de mettre leurs enfants dans le circuit privé, qui les accueille généralement dès 3 ans jusqu’à ce que leur enfant soit en âge d’intégrer l’école publique. Pour les enfants commençant la 1P qu’à 4 ½ - 5 ans et présentant dès le début de la facilité ou une avance, sauter une classe pourra être une solution envisageable.
Finalement, que ce soit à quatre ou cinq ans, les enfants finissent tous par commencer l’école et pour y rester en tout cas quelques années. Peut-être un jour les parents regretteront la période préscolaire (année supplémentaire ou non) lorsqu’ils seront confrontés aux devoirs, aux problèmes de mathématiques ou au vocabulaire d’allemand.
Lectures complémentaires :
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Photo credits : Unsplash
Sources : GE.ch ; Loi sur l'instruction publique ; BIPE