Les directeurs cantonaux de la santé exigent à nouveau un renforcement des mesures contre le coronavirus au niveau national, et ce, encore cette semaine. Comme la Confédération, ils estiment que les mesures actuelles ne suffisent pas. Par ailleurs, la Confédération et les Cantons doivent rassurer les commerçants sur la nature des aides qu’ils proposent.
Il faut prendre des mesures « rapides et décisives ». Les chiffres de contamination doivent baisser, précise le président des directeurs cantonaux de la santé. « Nous ne pouvons et ne devons pas nous permettre de surcharger la capacité de notre système de santé ». Il faut éviter que ce système n’arrive à saturation et ne s’effondre au début de l’année prochaine.
Mais ne faudrait-il pas instaurer un confinement complet comme d’autres pays ?
Ne pas respecter les règles est dangereux et ne vas pas améliorer les choses. Nous devons tous, en tant que société, sortir intacts de cette crise. Il faut aussi réduire au maximum les dégâts économiques.
Nous avons pu constater que depuis la réouverture des magasins, des files d’attente ne cessent de s’accumuler, est-ce une bonne chose ?
Du côté de nos commerçants et restaurateurs ?
La deuxième vague devient financière, et la troisième vague comment sera-t-elle ? Ne serions-nous pas en train de vivre la mort des petits commerçants ? On comprend le désarroi des commerçants, des restaurateurs et des milieux culturels. Mais on comprend de moins en moins la réflexion du gouvernement et surtout la stratégie mise en place.
N’y a-t-il pas suffisamment de ressources en Suisse ?
La Banque centrale européenne (BCE) est capable de racheter la dette des États (elle vient encore d’augmenter ses moyens de 500 milliards d’euros). À terme, les banques centrales renouvelleront au fur et à mesure des besoins. Cela revient à une forme d’annulation des dettes étatiques. Seuls les États et les banques centrales possèdent se privilège : cela s’appelle créer de la monnaie !
Tant que l’endettement se trouve dans les mains de l’Etat, il reste donc tout à fait supportable, contrairement aux ménages et entreprises qui doivent, eux, absolument rembourser leurs dettes.
La Suisse qui bénéficie d’une bonne santé financière pourrait même emprunter à des taux négatifs, et ne devrait courir aucun risque à long terme, selon Cédric Tille. Et de ce fait, elle pourrait aider sans problème les petits commerçants, la culture et les restaurateurs.
Lectures complémentaires :
Ouvrir un restaurant en Suisse #1 : les compétences indispensables
Des outils pour exploiter un restaurant : #1 Libérez-vous de l’HACCP
F&B Coaching : L’ami des restaurateurs
Sources :
Éditorial – Aider les restaurateurs? Où est le problème? | Tribune de Genève (tdg.ch)
La Suisse a les moyens d’aider les commerces en crise
Coronavirus: Les cantons exigent des mesures plus fortes encore - 20 minutes
Photo credit : canva.com