Arte Andaluz : Clin d’œil vers le sud
«Arte Andaluz » (l’art andalou) est un lieu culturel genevois qui sert de fenêtre sur le Sud à ceux qui veulent bien s’y pencher. Cette association culturelle à but non lucratif, évoque la brise de deux mers, la rumeur des oliviers, le parfum des orangers de Séville ou un coucher de soleil sur l'Alhambra.
Un petit bout d'Andalousie dans la grisaille
Parmi les « tapas », les effluves de vin de Xerès et le bon flamenco, « Arte Andaluz » est née en 1984 pour être un lieu de rencontre et d’échange autour de la culture andalouse et de l’art du Flamenco. Les fondateurs ont voulu transmettre leurs traditions et les faire perdurer loin de leur terre natale.
Actuellement, il y a nombreux participants aux cours de flamenco, de guitare ou de « palmas » (l’art de battre le rythme avec les mains). Et pendant les soirées de spectacles, les élèves révèlent leur talent à un public varié d’espagnols, de genevois et d’autres nationalités, leur permettant de participer pleinement à la joie et à la chaleur du flamenco sous toutes ses formes.
Les avantages de la diversité
Ce type d'association offre à tous les citoyens la possibilité de découvrir une autre culture, d'autres traditions, une gastronomie différente, sans avoir à se rendre à l’étranger.
On peut voyager avec nos sens, tout en restant sur place.
Halte aux préjugés
La connaissance d’un autre mode de vie nous permet d’adopter une vision plus large du monde, de promouvoir la tolérance, d’atténuer le fardeau des préjugés et même d’apprécier d’autres modèles et façons d’appréhender l’existence.
La comparaison avec d’autres mentalités et l’étude d’autres coutumes peut nous permettre une meilleure compréhension de notre propre société.
C’est un enrichissement qui incite à l’ouverture d’esprit et à une meilleure vie en commun.
L'identité réductrice
En revanche, pour le fameux écrivain libanais Amin Maalouf, une identité qui se réduit au sentiment d'appartenance à un seul volet culturel, devient sectaire, intolérante, dominatrice et parfois suicidaire. Sa vision du monde est donc biaisée et déformée.
Dans son livre « Les identités meurtrières », Amin Maalouf recommande et encourage la reconnaissance de notre métissage : « nous sommes tous des migrants, la race humaine se caractérise précisément par cette condition ».
Dans cet état de multiple appartenance, « les individus capables d'assumer pleinement leur diversité serviront de lien entre diverses communautés et cultures et constitueront en quelque sorte le liant des sociétés dans lesquelles elles vivent », explique Maalouf.
Il fait référence, sans le citer nommément, au rôle du médiateur interculturel.
Cohabitation multiculturelle
Sur le plan de la sociologie ou l'anthropologie culturelle, la cohabitation multiculturelle est la coexistence de plusieurs cultures dans un espace géographique ou social donné.
C'est un principe qui reconnaît la diversité culturelle et en promeut le droit, en bannissant les préjugés et les stéréotypes afin de générer une coexistence harmonieuse.
La cohabitation multiculturelle peut être observé dans l’établissement de communautés délimitées comme par exemple, les quartiers italiens, chinois ou latinos qui existent dans certaines grandes capitales, avec très peu d’échanges et de contacts avec la communauté autochtone ou voisine.
Pourtant, lorsque les communautés parviennent à maintenir une cohésion globale dans le respect, l’échange et la tolérance des différences, les experts nomment ce phénomène : l’interculturalité.
Sources : wikipedia.org; significados.com; arteandaluz.ch
Photo : Hernán Piñera via flickr.com
Bel article, bien écrit !
Cela donne envie...
A good article and a perfect view of problems with the intercultural