Après le premier et le deuxième pilier, il est temps de parler du troisième pilier.
Comme nous l'avons vu dans les précédents articles, il se peut que votre rente n'atteigne pas le niveau de vos revenus, malgré l’AVS et la LPP. Pour ce faire, il existe le troisième pilier. Ce mode d’épargne n’est pas du tout obligatoire, et tout un chacun est libre d’y cotiser ou pas.
Il est important de distinguer deux modalités du troisième pilier
Le 3A : C’est une épargne pure. Cela veut dire que s’il vous arrive quelque chose avant l’âge de la retraite, invalidité ou décès, ce n’est que le capital auquel vous avez cotisé qui sera disponible. De ce fait, tout montant que vous versez pour le 3A est un avoir en capital, qui est rémunéré en fonction de la situation des marchés financiers. Aussi, il n’y a pas de montant minimal à verser par année !
Le 3B : Il est composé d’une prime de risque et de l’épargne. La prime de risque est fonction de votre capital projeté, et couvrira la rente et/ou le capital en cas d’invalidité ou de décès. Comme dans le contexte du deuxième pilier, la partie de l’épargne sert à atteindre un capital d’ici le moment de la retraite. De ce fait, si vous décidez de souscrire un 3B, vous aurez chaque année un montant minimum de paiement à faire.
Économie et économie fiscale !
Avec le 3ème pilier, nous sortons un peu du contexte des assurances sociales, déjà par le simple fait qu’il n’est aucunement obligatoire. Cependant, il est vivement conseillé. D’ailleurs, afin de l’encourager, une partie est défiscalisée au moment de sa constitution. Il va de soit que vous pouvez épargner plus, mais tout montant au-delà de CHF 6’826 ne pourra pas être déduit lors de votre déclaration fiscale pour 2020, en ce qui concerne les salariés. Pour les indépendants, vous trouverez plus d’information ici !
Le troisième pilier peut être souscrit auprès d’une banque – assurance ou auprès d’une société d’assurance. L’État suisse garantit les avoirs jusqu’au montant de 100'000 CHF, offrant ainsi une garantie supplémentaire que les compte d’épargne ordinaire.
Autres avantages
Finalement, voici une autre chose à connaître, surtout si vous êtes entrepreneur. Chez la majorité des grands assureurs, lorsque vous souscrivez une couverture en troisième pilier, vous pouvez demander à apparaître (du moins votre société) sur la liste de maîtres d’œuvre !
Votre courtier en assurance ou votre banquier se fera certainement une grande joie de vous renseigner plus amplement sur toutes les possibilités du 3ème pilier !
Lectures complémentaires :
Petit guide des assurances sociales – volume 1 : l’assurance invalidité (AI)
Petit guide des assurances sociales – volume 2 : l’AVS
Petit guide des assurances sociales – Volume 3 : Le 2ème pilier (LPP)
Petit guide des assurances sociales – Volume 5 : l’assurance-chômage
Petit guide des assurances sociales – Volume 6 : La LAA – Assurance-accidents
Petit guide des assurances sociales – Volume 7 : L’assurance-maladie – LAMal
Assurance invalidité, validez vos connaissances ! par Philippe Urech
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