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Les banques toussent toujours

Écrit par Karim Achibane
Paru le 18 décembre 2018

banquesDix ans après que la crise de 2008 a mis en avant les exubérances des banques en matière de gestion des risques, force est de constater que le secteur bancaire en Suisse est loin d’avoir repris du poil de la bête.

Quand bien même la crise de 2008 a eu un effet dévastateur sur le secteur bancaire, elle est loin d’être la conséquence unique sur la situation actuelle.

Il est certain que la faillite de Lehman Brother, i.e. passer de 60 milliards de capitalisation boursière à zéro une année plus tard ainsi que la crise des subprimes qui a éclaté en parallèle a laissé des marques profondes dans l’inconscient collectif.

Ces deux évènements ont eu des effets à court terme indéniables, causant la disparition de nombreuses banques dans le paysage européen. Dix ans plus tard, hormis quelques titres valorisés à zéro dans le bilan des banques, les conséquences directes de la crise ont été globalement amorties.

D’autres éléments se sont ajoutés à la crise financière et ont considérablement compliqué le redressement du secteur.

Il y a tout d’abord la composante règlementaire. Ces dix dernières années ont vu quantité de nouvelles normes être mise en place.

 

Entre Charybde et Scylla

Les banques sont prise en tenaille, d’un côté par des évolutions normatives visant à préserver les clients en forçant les établissements financiers à proposer des investissements en adéquation avec le profil risque de chacun (MIFID et LSFIN ), et d’un autre côté, l’échange automatique des données oblige les acteurs de la finance à repenser complètement leurs modèles d’affaire.

En plus du volet légal, les exigences des clients se sont complexifiées. L’époque ou un client se présentait à sa banque avec une valise de billets de banque et avec pour seul souhait que son banquier ne lui pose pas trop de question est définitivement révolue.

La démocratisation de plusieurs classes d’investissement complexe, tel que les produits structurés ou les fonds de private equity, particulièrement populaires depuis l’introduction des taux négatifs, a forcé les institutions financières à moderniser leurs offres.

 

Différentes tailles, différentes solutions

Devant cette hausse importante des coûts et la complexification des produits financiers, les stratégies divergent en fonction de la taille des établissements.

Pour les plus petites banques, seul un rapprochement avec des concurrents semble être salvateur. Un exemple récent est la fusion des banques Mourgue d’algue et Gonet, deux ancêtres de la place genevoise, qui gèreront ensemble 5 milliards d’actifs.

Les banques de taille moyenne sont, elles, plus dans une optique d’externalisation des opérations de support et de modernisation de leur systèmes bancaires. Le leader sur le marché étant Avaloq qui compte comme clients, près de 150 institutions réparties dans 25 pays.

Enfin, pour les banques d’importance systémique tel qu’UBS et Credit Suisse, leur intérêt se porte plus sur les nouvelles fintech sur le marché.

 

2019, année charnière 

L’année prochaine marquera probablement un tournant majeur pour le secteur bancaire suisse.

La fin du secret bancaire pour les non-résidents venant de rentrer en vigueur, ses effets à long terme sur la place financière ne sont pas encore connus.

Seule certitude, peu importe la taille de l’établissement, seuls ceux qui auront le courage de mettre en œuvre des solutions novatrices rapidement pourront survivre.

Il n’y a pas le feu au lac, pas encore…

 

Sources :

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/quelle-est-levolution-du-secteur-bancaire-suisse-20-ans-apres-la-fusion-entre-ubs-et-sbs?id=9131785&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da

https://www.swissbanking.org/fr/medias/positions-et-communiques-de-presse/barometre-bancaire-2018-les-defis-a-relever-n2019empechent-pas-la-croissance/20180830_bankenbarometer_fr.pdf

Photo credit : Jim Makos Trader reading crypto currency charts via photopin (license)

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