Après cinq jours de débats parlementaires, les députés britanniques devaient se prononcer aujourd’hui sur l’accord du Brexit, préalablement négocié avec l’Union Européenne par la première ministre Theresa May. Ceux-ci devront à présent voter ultérieurement, le temps qu’une nouvelle date de vote soit fixée.
Éviter l'échec à tout prix
En effet, après avoir été informée par les « whips » que ses propositions subiraient une défaite écrasante au parlement (plus de 100 députés conservateurs se sont opposés à sa proposition), Theresa May a choisi de reporter in extremis ce vote critique, afin de s’éviter un échec humiliant.
Theresa May compte se rendre le 13 décembre à un sommet de l’Union Européenne afin d’obtenir des assurances qui pourraient l’aider à mieux convaincre ses députés d’arrière-ban. En revanche, même si les dirigeants européens en venaient à accepter de nouvelles formulations pour sa déclaration politique sur leurs relations futures, ils ne modifieront pas le texte juridique conclu sur l'accord de sortie du Brexit. Celui-ci inclut le filet de sécurité nécessaire pour empêcher la création d’une frontière physique avec l’Irlande en maintenant la Grande-Bretagne dans une union douanière avec l'UE.
Repli stratégique ou fuite en avant ?
Ce point de contention se trouvait déjà à l’origine de la rancœur exprimée par de nombreux députés, rendant alors fort probable les chances que le parlement ne change pas sa position de départ lors du futur vote. Une résolution rapide semblerait alors aussi lointaine que jamais, pendant que l’heure continue de tourner avant la date fatidique de sortie prévue pour mars 2019.
Sources : The Economist - "Decision-day delayed: Brexit"
Photo credit : Pixabay - "Brexit"