
Encore aujourd'hui, pour la majorité des animateurs, présentateurs et journalistes officiants dans les médias TV, radio, journaux, etc. ces deux termes sont identiques, à savoir qu'ils désignent un instrument horaire ou un compteur équipé de poussoirs permettant lorsqu'ils sont actionnés, de mesurer précisément la durée d'un évènement, à la demande.
Si nous ajoutons le fait qu'un chronomètre peut aussi être un chronographe et qu'un chronographe (donnant l'heure) peut aussi être un chronomètre, la confusion est totale !!!
Voici quelques définitions officielles qui permettront d'y voir un peut plus clair ou pas …
Définition du Larousse en ligne :
Définition de la Fédération Horlogère Suisse (FH) :
Définition du Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC) :
Définition du Larousse en ligne :
Définition de la Fédération Horlogère Suisse (FH) :
Définition du Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC) :
En analysant ces différentes définitions, il ressort que le chronomètre est un label officiel qui atteste les qualités et performances d'une montre ou d'un mouvement.
D'ailleurs, le COSC précise que "la conformité à la définition du chronomètre est homologuée par une instance officielle neutre, qui procède au contrôle sur la montre ou sur le mouvement, et délivre une attestation officielle. En Suisse, chaque chronomètre est unique, identifié par un numéro gravé sur son mouvement et un numéro de certificat délivré par le COSC".
Le chronographe est un système horloger appelé aussi complication.
Selon la définition du COSC, c'est donc une indication supplémentaire et différente de la simple donnée de l'heure. Le chronographe, la sonnerie, la répétition, le quantième perpétuel, les phases de la lune et les fuseaux horaires multiples, entre autres, sont des complications...
En conclusion
Toujours selon le COSC, le terme chronomètre est souvent attribué, à tort, à des instruments munis d'un mécanisme activé par des boutons-poussoirs et permettant de mesurer un temps court. Un tel instrument est un chronographe ou chronoscope, alors qu’un chronomètre est une montre de haute précision.
C'est aux alentours de la deuxième moitié du 18ème siècle que le chronographe moderne trouve sa source. Par chronographe moderne on entend une montre qui donne l'heure et qui est équipée de la fonction chronographe.
Il est fort probable que la nécessité de pouvoir mesurer le temps à la demande soit directement liée aux besoins des sciences, voire de la guerre.
En effet, c'est en 1738, sur demande de l'Académie des sciences française que MM. De Turi, Maraldi et l'Abbé de la Caille ont mesuré la vitesse du son à 337.20 mètres par seconde. Il est à noter que cette vitesse dépend entre autre de la pression et de la température (la valeur actuelle admise pour la vitesse du son est de 340,29 m/s). Cette mesure a été réalisée avec un canon sur une distance d'environ 30 km, en comptant le temps depuis l'observation des flammes du coup de canon jusqu'au bruit engendré par ce dernier.
Il est à noter que le chronoscope ou le chronographe a été un instrument précieux pendant la deuxième guerre mondiale. Grâce à une échelle appelée "télémètre", il était possible de mesurer la distance des canons ennemis.
Pour revenir à la genèse du chronographe, c'est avec la mise au point en 1776 par un Genevois de la seconde morte (aiguille qui fait un saut par seconde comme les montres à quartz d'aujourd'hui), c’est-à-dire un deuxième train de rouage qui anime une aiguille de seconde indépendante de l'affichage de l'heure de la montre. Cette seconde indépendante pouvait uniquement être démarrée à la demande, arrêtée, redémarrée, etc. sans possibilité de remettre à zéro.
C'est ainsi que débute l'histoire du chronographe…
Chronologie des découvertes qui ont contribué à la réalisation du chronographe moderne:
Le chronographe, c'est aussi magique…
Dès qu'il est activé, on peut arrêter l'écoulement du temps à souhait, le continuer, l'arrêter, le remettre à zéro, recommencer, etc.
Bref, il nous donne le pouvoir de maîtriser le temps !
Mais ce n’est qu'une impression…
Photo credit : Sara Hofmann