Mesdames, n’oubliez pas la phrase de Stromae « il n’y a que Kate Moss qui est éternelle » ! A moins d’être une star de cinéma, faire un bébé à 40 ans ou plus, n’est pas forcement évident. Certes on vit plus longtemps, mais on ne fabrique pas des ovules « ad vitam aeternam», c’est plus éprouvant physiquement et c’est rarement la grossesse de rêve qu’on imagine, sans oublier tous les risques qu’il y a pour le bébé et pour nous.
En 1977, l’âge moyen des femmes pour un premier bébé était de 24.7 ans. En 2004, c’était autour de 28 ans et aujourd’hui c’est plutôt 30, voir 31 ou 32 ans. Voici un des choix cornéliens auquel se confronte une femme une fois la trentaine arrivée. Selon la situation professionnelle et personnelle, c’est plus ou moins compliqué.
Mais pourquoi ?
Commençons par le commencement, souvent nous ne voulons surtout pas reproduire le schéma de nos grands-parents, parents, amis… Parce que nous voulons leur montrer que nous pouvons faire mieux qu’eux. Nous avons eu la chance de faire des études, alors nous essayons de les rentabiliser au maximum, afin de goûter enfin à l’indépendance financière, shopping, appartement, voyages…
Ensuite, nous pensons que cela serait bien d’acquérir de l’expérience professionnelle, durant quelques années et pourquoi pas de monter en hiérarchie, avoir un poste à responsabilités, mener et diriger une équipe. Et oui, nous aussi nous avons de l’ambition. Puis, cela nous laisse le loisir de trouver le futur papa. Après tout nous avons le temps jusqu’à trente ans. (Note pour plus tard : une femme a et aura toujours entre 25 ans et 29.)
Avec tous ces projets en tête, n’oublions pas qu’en comparaison avec les années 70, il faut compter avec l’insécurité du marché du travail. Nous sommes partagées entre l’horloge biologique qui tourne, l’envie de fonder une famille et les périodes de chômage qui sont de plus en plus courantes dans une carrière.
Quatre choix s’offrent alors à nous :
- Nous avons une bonne situation professionnelle et un futur papa sous la main. Nous fonçons sans nous poser de questions et nous verrons bien ce que la vie nous réserve comme surprises.
- Nous avons un job de rêve, le papa idéal, mais nous avons peur que l’annonce de la grossesse ne détériore les relations au travail et de là, naît la crainte de l’après congé maternité. Allons-nous retrouver notre poste à notre retour ? Pourrons-nous assumer notre nouvelle situation familiale ? Devrons-nous adapter nos horaires de travail, car nous aimerions voir grandir notre enfant, pouvoir être présente pour lui, le voir grandir, s’épanouir ?
- Nous sommes au chômage, mais bon ce n’est pas grave! Ne serait-ce pas alors le bon moment pour profiter d’avoir un bébé ? Pour mettre sa carrière entre parenthèses un temps et de profiter de l’instant présent ?
- Nous sommes toujours au chômage, avoir un enfant est pour l’instant inenvisageable. En entretien, le recruteur va à coup sûr nous poser « la question » (même si il n’a pas le droit de la poser): Vous envisagez d’avoir des enfants à plus ou moins long terme? Alors, quoi qu’il arrive, nous répondrons NON. Car si nous disons oui, il y a de fortes chances que l’entretien soit fini. De toute façon, nous devons attendre d’avoir trouvé un emploi, d’avoir fait nos preuves et d’avoir au moins un an d’expérience, avant d’oser s’autoriser à y penser.
En conclusion, nous nous apercevons que ce n’est jamais le bon moment et que ce ne sera jamais le bon moment.
Que c’est dur d’avoir 30 ans, mais que ce serait chouette de se laisser vivre tout simplement !
Sources:
http://www.marieclaire.fr/,carriere-ou-bebe-le-dilemme-des-trentenaires,20161,745.asp
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/01/06/blank/key/02/06.html