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Comment valoriser ses points faibles lors de l’entretien d’embauche ?

Écrit par GBNews-Reporters
Paru le 21 octobre 2014

jumpAfin d’appréhender plus sereinement la question des points faibles lors de l’entretien d’embauche, rappelons nous que l’objectif de cet entretien est de comprendre si les compétences professionnelles et personnelles permettent au futur employé de s’intégrer dans l’entreprise et de gérer avec succès les défis liés à sa profession. Toute nouvelle embauche représente un coût et un risque pour le recruteur, et pour le futur employé. Il est donc dans l’intérêt à la fois du candidat et du recruteur d’être au clair sur les compétences professionnelles et personnelles nécessaires pour le poste et pour la société. Il devient donc crucial, pour les deux parties, de rassembler le plus d’informations possibles, y compris sur les faiblesses. L’intention des recruteurs est bienveillante ; leur but est d’évaluer le candidat par rapport à une fonction et non pas de juger la personne, alors, relaxons nous, et examinons la question : « comment présenter ses faiblesses » plus en détails.

Lorsque les recruteurs vous demandent quelles sont vos faiblesses, ils cherchent à comprendre :

  1. Si le candidat a une vision critique de lui-même
  2. S’il a la force d’être honnête en toute situation
  3. Sa réaction face à l’identification de ses faiblesses ; est-il prêt à trouver des solutions, travaille-t-il sur celle-ci de façon indépendante ou bien a-t-il besoin d’aide, recherche-t-il cette aide ou est-il prêt à l’accepter si elle lui est proposée ?
  4. S’il a déjà une expérience positive de travail sur ses faiblesses
  5. Si la faiblesse en question peut avoir des conséquences négatives (ou positives) sur le poste à pourvoir ou sur l’évolution du candidat au sein de la société

Sous quelle forme la question des faiblesses est-elle posée ?

Cette question est adressée le plus souvent de façon directe et ouverte :

  • Pourriez-vous me décrire trois qualités et trois défauts qui vous caractérisent ?
  • Si vous deviez mentionner trois défauts, quels seraient-ils ?

Cependant, elle peut être adressée de façon plus surprenante. Par exemple, au cours de la conversation, les recruteurs peuvent relever certains de vos propos en les interprétant de façon négative ou en les déformant. Le dialogue pourrait se présenter ainsi :

  • « Vous nous dites que vous suivez toujours vos idées, donc vous êtes têtu !?! »

La réponse positive pourrait être :

  • « Têtu signifie pour moi que l’on insiste dans l’erreur, or je dis que lorsque j’ai une idée ou une tâche à accomplir qui me semble bonne, je reste tenace afin d’obtenir un bon résultat, je qualifierais cette attitude plutôt de tenace, qu’en pensez-vous ?»

Dans ces cas précis, le calme est de mise ; pour le retrouver, les méthodes de gestion de stress s’avèrent efficaces. Si vous avez besoin de réfléchir à la question, les méthodes d’écoute active et de reformulation permettent de s’assurer que vous avez bien compris la question, et laissent également un peu de temps pour se ressaisir et répondre de façon appropriée. Par exemple, il est possible de réitérer vos propos de façon neutre : « En fait, je dis que… », ou de s’assurer de votre compréhension de la question en interrogeant sur le ton juste : « Qu’est-ce qui dans mes propos vous amène à penser que je suis têtu ? ».

Une autre méthode des recruteurs, notamment dans une langue étrangère, peut être de poser exactement la même question plusieurs fois de suite. Dans ce cas, il serait raisonnable d’exprimer son étonnement et de demander de plus amples informations : « J’ai l’impression d’avoir déjà répondu à cette question, peut-être l’ai-je mal perçue et n’ai-je pas réussi à satisfaire vos attentes, vous serait-il possible de la reformuler afin que je puisse davantage vous éclairer ? ».

Nous venons de comprendre les objectifs des recruteurs et leurs stratégies pour mieux cerner le profil du candidat. Qu’en est-il du candidat lui-même ? De la perception de ses faiblesses et de sa façon de les présenter ?

Comment parler de nos faiblesses ?

Les faiblesses sont avant tout un ressenti naturel que toute personne porte en elle. Depuis notre enfance, et au cours de notre vie, des peurs nous habitent ; celles de ne pas concrétiser nos ambitions, de changer de travail, de changer de pays, et celles liées à l’entretien d’embauche. Tout changement d’environnement s’accompagne d’appréhension, comme, par exemple, celle d’un nouveau travail. Un changement de situation nous conduit à l’introspection, c’est-à-dire à découvrir et à apprendre plus de nous-mêmes, à réfléchir sur ce que nous voulons vraiment, et sur quelle direction prendre. Cette prise de conscience et réflexion nous aident dans la préparation de nos futurs entretiens d’embauche.

Pour bien parler de nos faiblesses, il faut nous préparer. De plus, lors de l’entretien, nous devons être très attentifs aux questions posées. Comme nous l’avons vu précédemment, les recruteurs adoptent plusieurs stratégies et peuvent poser directement la question : « Quelles sont vos points faibles ? » Nos réponses sont le miroir de notre personnalité, de notre caractère, mais également de la confiance que nous avons en nous. Etant donné la situation déstabilisante, cette confiance personnelle peut-être altérée. En conséquence, sans en avoir conscience, nos propos risquent de refléter ce malaise transitoire et les mots utilisés peuvent ne pas être adéquats. Nous voyons ci-après deux exemples.

« Je suis trop perfectionniste » : en évoquant le perfectionnisme comme défaut, certains candidats pensent décrire une caractéristique qui peut également être interprété en tant que qualité. Par exemple, certains expriment par perfectionnisme un sens aigu du détail. Si le sens du détail est très avantageux pour certains postes, il peut s’avérer inadapté pour d’autres. En effet, la recherche de la perfection dans le détail conduit à vérifier son travail en profondeur et à le contrôler plusieurs fois. Ce contrôle prend un temps précieux qui, s’il n’est pas géré correctement, peut non seulement entraîner des délais dans la remise du travail, mais également faire perdre de vue l’ensemble des tâches qui se présentent dans la journée.

« Je prends trop d’initiatives » : prendre « TROP d’initiatives »peut amener à penser que le candidat agit sans respecter les limites, par exemple il risque d’empiéter sur les activités de ses collègues, sans tenir compte de leurs émotions et réactions. Le « TROP d’initiatives » implique un esprit entrepreneurial idéal dans certaines situations, pour une start-up par exemple, mais lors d’un travail d’équipe, cette attitude peut créer des tensions.

Quelles faiblesses évoquer ?

L’idéal est d’apporter aux recruteurs les indications dont ils ont besoin pour nous comprendre, à savoir les six interrogations présentées au début de cet article et notamment, la capacité à s’observer de façon critique et la recherche d’amélioration personnelle.

L’amélioration personnelle

Elle débute par la prise de conscience et l’acceptation de nos faiblesses, qui ne sont jamais que de simples points d’amélioration. Les concevoir, les accepter et expliquer le chemin parcouru pour les améliorer démontre à l'intervieweur que nous sommes capables d'identifier un défaut et que nous pouvons l'améliorer. Après tout, la conscience de soi et les compétences de résolution de problèmes sont des atouts très précieux !

Reprenons l’exemple du perfectionniste : Si nous choisissons de nommer cette faiblesse, nous devons vraiment être perfectionniste ou du moins avoir ce ressenti : restons honnête, nous n’en serons que plus crédibles !

Le perfectionniste est confronté, notamment, au risque de ne pas respecter ses délais. Nous pourrions expliquer notre amélioration personnelle concernant cette caractéristique ainsi : « Je suis perfectionniste, et comme j’ai conscience que ma recherche de perfection peut me faire perdre la notion du temps, je détermine à l’avance le temps que je dois consacrer à réaliser mes tâches. Ainsi, si je trouve une tache sur un vêtement et que cela pourrait faire perdre la vente, sachant qu’une trace de maquillage disparaît en une minute, j’y consacre une minute puis je retourne à mes activités régulières ».

Citer une faiblesse mineure

Une autre approche pratique est de mentionner une faiblesse qui n’a pas de conséquence sur le poste. C'est honnête, mais n'a pas de répercussion immédiate sur nos chances de décrocher le rôle.

Par exemple, si nous nous présentons à un poste dans la finance avec peu de présentation publique, nous pourrions indiquer que nous ne sommes pas particulièrement à l'aise avec les prises de parole en public, telle que les présentations.

Transformer la faiblesse en avantage

Toute faiblesse est en vérité une caractéristique adaptée ou pas au rôle. Un perfectionniste sera un candidat très précieux pour une entreprise qui aura fait les frais d’un manque de précision. Imaginons par exemple une déclaration de chiffre d’affaires avec un zéro de trop et ses conséquences financières pour une PME : Le manque de perfectionnisme peut entraîner ce genre d’erreur très coûteuse… et le perfectionnisme devient alors une qualité cruciale pour cette société.

Rester professionnel

Votre futur employeur souhaite comprendre quelles compétences professionnelles pourront vous aider à réussir dans la prise de poste : Donnez lui donc des exemples liés à votre métier !

A éviter 

Je suis perfectionniste, je travaille trop dur : à moins vraiment d’être un perfectionniste et d’expliquer ce que nous faisons pour corriger ce défaut, travailler trop dur peut signifier que vous n’êtes pas capable de gérer le temps de travail, et donc générer une inquiétude liée au burn-out.

Je n’ai aucun défaut : Cela fait peur ! Comment vous sentez-vous en face d’une personne qui vous affirme être parfaite ? Une telle réponse peut amener à s’interroger sur de réelles faiblesses : la crainte d’être pris en défaut représente un risque de réaction violente à toute critique, une incapacité à l’auto-critique et donc une incapacité à s’améliorer.

Je déteste travailler avec d’autres, Je me bats avec les délais… Même dans les postes les plus isolés, à un moment ou un autre nous serons toujours en contact avec d’autres personnes et nous aurons des délais à respecter…

En conclusion, préparez-vous à ces questions, prenez conscience de qui vous êtes, répondez-y honnêtement et de façon constructive, car nos faiblesses sont humaines et contribuent à faire de nous des êtres uniques… Le recruteur le sait et saura l’apprécier.

Texte : Catherine Knopp et Manuela Figueira

Sources :

Crédit photo : Photos Libres

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2 comments on “Comment valoriser ses points faibles lors de l’entretien d’embauche ?”

  1. Céline,

    Bravo pour cet article. Bon nombre de fois on se demande comment répondre à ces questions "pièges". Comme vous avez dit, des fois c'est même pas les défauts du candidat qui intéressent l'employeur, mais surtout s'il ou elle est capable de répondre honnêtement à une question, c'est-à-dire d'être soi-même. Vous avez également remarqué que quand on répond "je n'ai pas de défaut", les employeurs savent pertinemment que cela ne peut pas être la vérité. Un employeur pense toute de suite qu'une personne qui n'est pas capable d'être honnête ne mérite pas le job.
    Alors merci d'avoir mis en relief tous ces points.

    Carline Kelly

  2. Il est en effet très important de se poser la question avant l'entretien et de trouver à l'avance des défauts qui ne vont pas nous coûter le poste.

    Et le fait de répondre qu'on n'a pas de défauts est faire preuve d'arrogance, ce qui est la dernière chose à faire en entretien d'embauche. Même ne pas être capable de répondre à cette question peut être perçu comme tel.

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