A l’heure actuelle, en partie du fait de la mondialisation, le stress est présent dans beaucoup de secteurs de l’économie. En effet, la concurrence acharnée à laquelle se livrent les entreprises augmente la pression sur leurs employés qui craignent les restructurations économiques impliquant souvent leur licenciement collectif ou individuel. Aucune profession n’est épargnée et le stress, contagieux, se répand comme une marée. Il y a pourtant un métier où le stress a des origines bien différentes et où le chômage est apparemment peu présent : la comptabilité en milieu fiduciaire.
Il faut avoir une vive intelligence très axée sur les chiffres car on ne s’improvise pas comptable fiduciaire. Il faut, à l’instar des métiers liés à la bourse, être résistant nerveusement et polyvalent afin de pouvoir respecter à la fois les impératifs de qualité et de quantité. Toutes ces qualités font qu’il gagne le respect des clients de la fiduciaire et par voie de fait celui de sa hiérarchie.
Mais quels sont donc les facteurs de stress pour un comptable fiduciaire ?
D’après une étude relativement récente, on répertorie trois principaux facteurs de stress ressenti par un comptable travaillant en milieu fiduciaire :
A. La difficulté d’atteindre ses objectifs. Dans une fiduciaire, il faut constamment noter ses heures passées sur un mandat pour que la facturation-client puisse être effectuée. Mais il se peut que le temps fasse défaut au comptable qui a par forcément une limite de temps pour réaliser le mandat confié par le client sinon ce mandat n’est plus rentable pour la fiduciaire. Il se peut également que le comptable ne soit pas suffisamment formé pour gérer les difficultés techniques liées au mandat.
B. La tension due aux risques d’erreurs (conséquences financières, mise en cause suite à une erreur, etc.) générée par le rythme imposé par la production. Il faut certes faire de la quantité pour que les mandats confiés par ses clients soient rentables mais cela ne doit pas se faire au détriment de la qualité. Sinon la fiduciaire peut perdre le client et très vite détériorer son image.
C. Le faible soutien social (absence d’aide ou de soutien des collègues et/ou de l’encadrement, manque de reconnaissance,…). Chaque comptable est censé être autonome et responsable de ses propres mandats. Il vit de ce fait un peu isolé de ses collègues la plupart du temps ainsi que de ses supérieurs, souvent des experts-comptables ou des associés du cabinet qui eux-mêmes ont un agenda bien rempli.
Bien que la « période fiscale » soit de plus en plus longue et que les collaborateurs soit sous pression tout au long de l’année ou comme on dit en fiduciaire « entre le marteau et l’enclume » il y a (respectivement aux trois facteurs de stress mentionnés ci-dessus) des moyens de prévention pour gérer le stress en fiduciaire :
A. Une meilleure gestion du temps du travail avec l’amélioration de sa planification et de son organisation, et une meilleure formation continue.
B. Des gains de productivité grâce à l’informatique et un allègement de la charge de travail.
C. Un soutien social avec de l’entraide et de la disponibilité entre collaborateurs accompagnés d’une reconnaissance du travail accompli par la hiérarchie.
Ces moyens de prévention doivent être mis en place avec le soutien de la hiérarchie. En effet le management est au cœur du système pour atténuer, voire réduire fortement le stress que subit un comptable. Mais il est très important de signaler que le métier de comptable en fiduciaire est un métier de passion et d’excellence. Toute personne qui s’oriente dans cette voie doit le savoir, car si elle aime absolument ce qu’elle fait, elle réussira d’autant mieux et ressentira infiniment moins de stress qu’une personne qui aurait choisi ce secteur très particulier par erreur. C’est comme cela que l’on s’épanouit professionnellement : quand on est en adéquation totale avec son métier et qu’on a le soutien de ses supérieurs.