La crise du COVID-19 a affecté beaucoup de secteurs de l’économie genevoise, les activités de la Genève Internationale y compris. Mais, comment les ONGs, structures à but non-lucratif, sont-elles affectées par la crise ?
Impact direct sur les relations entre les ONGs et l’ONU
La crise du COVID-19 a eu un impact sur la suspension d’une partie des activités des Nations Unies, ce qui a des répercussions directes sur un bon nombre d’ONGs basées à Genève. En effet, comme la plupart ont un lien étroit avec les organes onusiens et comme le Palais des Nations représente un lieu privilégié d’interactions entre Organisations Internationales, États et société civile, ces dernières voient leurs activités affectées. La suspension de la session principale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars, évènement largement fréquenté par les ONGs, en est un bon exemple.
Financements stables… Pour le moment !
Contrairement à l’impact négatif qu’a commencé à avoir la crise sur le financement d’ONGs d’autres pays (dont la suppression de 1'500 emplois chez OXFAM), celles-ci restent pour le moment, en Suisse, relativement épargnées. Malgré une réduction de leurs activités pendant la crise, qui a eu certaines conséquences, dont une réduction du personnel (selon l’enquête du CAGI), les financements restent actuellement stables. Mais cette donnée, d’après Julien Beauvallet, responsable du CAGI, est à prendre avec beaucoup de précautions : Une grande partie de ces organisations reçoivent des financements annuels, voire pluriannuels, ce qui explique cette stabilité à court terme.
De possibles impacts dès l’année prochaine, avec une augmentation des besoins
La possible coupe dans les budgets se fera donc ressentir plus tard, une vague d’incertitude planant quant aux réactions futures des donateurs.
D’autre part, la crise du COVID-19 a creusé les inégalités sociales et économiques dans un nombre important de pays, de ce fait, les besoins en termes de solidarité se font plus importants.
En même temps, un nuage d’inquiétude plane quant au renouvellement des financements pour l’année prochaine : au vu des besoins actuels, le secteur public a dû mobiliser un montant de fonds importants, certains financements privés risquent d’être coupés, et donc le montant d’aide reçu, plus faible, ce qui pourrait affecter l’ampleur des projets.
Une différenciation des ONGs en fonction de leurs projets
Terminons par un constat important. Les ONGs qui sont le moins impactées sont celles qui ont réagi de manière immédiate, orientant une partie de leurs activités en lien avec le COVID-19 et les conséquences néfastes directes ou indirectes que cette maladie peut avoir sur les populations. En effet, elles ont été nombreuses à remercier la vague de soutien, tant de la part du milieu public que des privés, qui se sont mobilisés de manière rapide et solidaire.
Sources :
https://lecourrier.ch/2020/06/04/futur-incertain-pour-les-ong/
https://www.swissinfo.ch/eng/politics/covid-19_geneva-ngos-face-uncertain-future-due-to-covid-19-funding-impact/45791450#.XtGF2HKyxgY.facebook
https://www.cagi.ch/uploads/pdf/PDF_SONG/2020_05_sondage_covidONG.pdf
https://www.leparisien.fr/economie/face-a-l-epidemie-l-ong-oxfam-contrainte-de-quitter-18-pays-et-de-supprimer-1450-postes-21-05-2020-8321277.php
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