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De la Roumanie à la Suisse, d’ingénieure à croupière

Écrit par Roya Saidali
Paru le 12 mars 2015

travaildenuit

Dans le présent article, nous allons traiter la question du travail de nuit ainsi que son impact sur le plan social. Le choix de l’interviewée s’est portée naturellement sur Ileana Fiore-Donno ingénieure en textile. Intelligente, sympathique et drôle, elle écoute attentivement et répond point par point à chacune de nos interrogations.

Blaise Pascal, mathématicien et philosophe français du 17ème siècle, disait que « la chose la plus importante à toute vie est le choix du métier : le hasard en dispose ». C’est bien le hasard qui a amené Ileana Fiore-Donno à exercer un métier qui n’avait à priori aucun rapport avec ses aspirations et ses études. Fraîchement diplômée d’une école polytechnique, elle est confrontée à la difficulté à laquelle fait face le secteur textile à cette époque.

A la recherche d’un emploi, elle trouve une annonce qui a pour description : « Vous parlez anglais et êtes à l’aise avec les chiffres ? Ce travail est fait pour vous. » Intéressée par ces quelques lignes, sans même connaître le métier de croupière précisément ou les horaires du travail en question, Ileana décide de postuler. Après l'entretien, la jeune femme décroche le poste  et  réalise que le travail s’effectue de nuit. C'est ainsi que démarre son parcours international, de la Roumanie en passant par plusieurs pays de l'Afrique avant de venir en Suisse.

En tant que polytechnicienne, son aisance pour les chiffres l’aide à répondre aux besoins de ce travail et à prendre goût à ce métier qu’elle va exercer pendant 14 ans. La jeune diplômée deviendra même manager et pratiquera cette profession dans différents pays.

Les avantages et les inconvénients

D’après Ileana Fiore-Donno, les avantages et les inconvénients du travail de nuit peuvent être aussi nombreux que celui de jour. Tout en précisant que la bonne santé et la situation familiale sont aussi les deux indicateurs qui peuvent amener ou pas une personne à travailler de nuit, elle explique les bons et les mauvais côtés des métiers de nuit.

Selon elle, ceux qui travaillent la nuit « ont surtout le privilège après une journée de travail, d’avoir les magasins ouverts, de faire les courses en toute tranquillité et de fixer des rendez-vous de médecin sans que cela entraîne des absences. » De plus, elle estime que dans certains cas et à court terme, le travail de nuit peut être un moyen de bien organiser son temps et ses finances. Dans son rapport « Pour que santé et travail soient compatibles », l’Institut universitaire romand de Santé au Travail (IST) s’appuie sur une source de l’« US Bureau of Statistics » 2004, pour montrer que 30% des employés font le choix de travailler de nuit. Les raisons qui motivent ces individus à travailler la nuit sont multiples. Le salaire paraît être un facteur motivant, mais c’est surtout la possibilité d’aménager sa vie selon un horaire différent qui semble être attractif.

Les inconvénients concernent surtout la vie sociale. En effet, comment organiser des dîners ou des sorties, tout en restant professionnel et responsable, quand la journée de travail commence à 23h00. A long terme, non seulement cette manière de vivre éloignent les travailleurs de nuit de leurs proches, mais engendre aussi des conflits au sein des couples puisque ces derniers passent peu de temps à partager des moments ensemble. Sans oublier qu’en tant que parents qui travaillent la nuit, il devient difficile de participer à l’éducation des enfants. Ces derniers ont besoin de la présence des parents pour répondre à leurs questions, pour jouer avec eux et leur raconter des histoires avant de glisser dans les bras de Morphée. Dans le même rapport « Pour que santé et travail soient compatibles », l’IST rapporte que 70% des travailleurs de nuit font ces métiers par obligations. La raison en est la nature du travail (transport, boulangers, hôtellerie, etc.), ou simplement l'impossibilité d'exercer un autre travail.

Ileana Fiore-Donno conclut en affirmant qu’à court terme et dans certaines situations, le travail de nuit peut être un avantage. Néanmoins, à long terme et souvent, il a un impact négatif sur le moral et le travail de l’individu, puisque ce dernier ne se voit pas vivre en société, mais pour la société.

Sources :

http://www.penseesdepascal.fr/Vanite/Vanite22-moderne.php

http://www.cmse.ch/pdf/colloque_14_octobre/4_travail%20de%20nuit%20consequences.pdf

Photo credit: Night Work via photopin (license)

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2 comments on “De la Roumanie à la Suisse, d’ingénieure à croupière”

  1. Néfaste pour certains, le travail de nuit va comme un gant à d'autres. Le travail prolongé de nuit présente, toutefois, des risques pour la santé des salariés et entraîne des perturbations de la vie sociale et familiale.
    Mauro

  2. Très intéressant, il est evident qu'il faut beaucoup de courage pour travailler la nuit. Il ne faut pas oublier ces personnes qui enchaînent les boulots de jour et de nuit pour ne pas se retrouver dans cette fameuse catégorie de "working poor"...

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