Que peut bien faire un digital marketeur ? Peu de personne savent réellement ce qu’il fait de ses journées. Ce nouveau métier est pourtant complexe et englobe une multitude de tâches et de connaissances.
Le marketing digital, kesako ?
C'est l'ensemble des techniques de marketing utilisées via les canaux et supports digitaux, soit l'Internet en général mais également tous les objets connectés, allant du smartphone, passant par les GPS et autres beacons (en français, balises). Les beacons sont des capteurs programmables et connectés à l’Internet pouvant avoir des utilisations diverses. Par exemple, si les enfants ont un beacon dans leurs sac à dos, nous pouvons savoir qu’ils sont rentrés à la maison lorsque le Wi-Fi de notre appartement détecte ledit beacon... Le métier de digital marketeur se différencie pourtant du marketing classique, dit maintenant offline ou hors-ligne. Nous pouvons même parler d’un nouveau paradigme du marketing.
En effet, le digital marketing et par là même, le digital marketeur utilise de nouveaux domaines et de nouvelles technologies, que nous allons vous présenter.
De nouveaux outils pour un nouveau paradigme
L’Email marketing, à un niveau plus ou moins automatisé, est un des précieux outils du digital marketeur. En effet, tout son intérêt réside dans le suivi des messages envoyés ou le tracking. Ce retour d’information permet au professionnel d’adapter les messages, de tester différents groupes de lecteurs avec des messages différents (un message A et B ou A/B testing) et de maximiser le retour sur investissement.
La publicité display est également un outil essentiel. Elle évolue fortement, avec le RTA, RTB, qui sont deux façons d’automatiser la présence d’affichages publicitaires en ligne en fonction, d’une part, du lectorat et d’autre part des enchères que la marque alloue à cette campagne d’affichage.
Le digital marketeur utilise aussi le search engine marketing (SEM) qui correspond aux pratiques permettant d'améliorer le référencement naturel d’un site web, c'est-à-dire un bon positionnement dans les moteurs de recherche (comme Google) qui proposent à leurs utilisateurs le contenu le plus adapté à leurs recherches. Il inclut le SEO, SMO et VSEO, ainsi que le SEA :
- Le SEO ou search engine optimisation correspond à l’utilisation de bonnes pratiques d’écriture pour le web qui se différencie de l’écriture pour un journal ou un magazine et qui permet d'optimiser le référencement naturel de votre site web.
- Le SMO, ou social media optimisation ainsi que le VSEO ou video search engine optimisation sont des façons d’utiliser, respectivement, les médias sociaux (comme Linkedin ou Facebook) et la publication de vidéo (comme Youtube) pour qu’ils participent au référencement naturel de votre site web.
- Enfin, le SEA ou search engine advertising représente les liens commerciaux qui sont des emplacements privilégiés et payants dans les moteurs de recherche. La plupart du temps, il s’agit des premiers résultats dans une recherche Google, signalés par une icône jaune.
La web analyse permet, quant à elle, de mesurer la fréquentation du site afin d’améliorer l'expérience client (ou UX) et d’assurer un retour sur investissement (ou ROI) dans une optique commerciale.
Les problématiques de conversion (le fait qu’un visiteur devienne client) et d’attribution (le fait d’avoir des visiteurs) rejoignent le point ci-dessus en terme de ROI. Il s’agit de tester, d'analyser et de développer des façons différentes de naviguer sur le site web afin de garantir à chaque utilisateur un contenu personnalisé et au plus proche de ses besoins. Un site peut tout à fait être différent en fonction de son lecteur. Par exemple, un site de vente de produits de sport peut afficher en plus grand et programmer des offres promotionnelles en fonction de vos goûts sportifs. Vous aurez toujours accès aux autres catégories, mais si vous êtes cycliste amateur, l’intérêt est de vous proposer les dernières tendances du cyclisme et pas celles de l’aviron.
Le digital marketeur s’occupe aussi du marketing de contenu qui consiste à créer un contenu le plus intéressant possible pour garantir que vos visiteurs interagissent avec celui-ci. Pour ce faire, il peut partager un livre blanc à télécharger, du contenu graphique, libre de droit ou encore des rapports d’activités sur un secteur.
Le marketing social et viral, métier attribué au community manager, a un triple rôle, en plus de rapporter ses constats au marketing.
- Il recherche tout ce qui se dit de la marque et fait du benchmark, c'est-à-dire qu'il recherche les méthodes de communication de concurrents ou d’entreprises dont on puisse s’inspirer, même s’ils ne sont pas du même secteur.
- Il poste du contenu créé par ses soins ou issu du marketing de contenu, sur les médias sociaux, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux, sur les blogs, les forums, les chats, etc.
- Enfin, il interagit avec toutes les personnes qui postent sur les médias de la marque, mais il renseigne également d’autres personnes hors du réseau de la marque pour les fédérer.
Pour supporter ces activités, le digital marketeur à besoin d’une équipe IT et d’une équipe graphique flexible et proactive, qui peuvent aussi former les différentes acteurs du digital marketing à l’utilisation de certains logiciels et langages de programmation.
Une adaptation en temps réel
Le point le plus important à prendre en compte est le changement de paradigme dans le fonctionnement classique du marketing. Un retour d’information en temps réel permet aujourd’hui un aperçu plus juste de l’expérience client qu’une table ronde ou un panel (outils classiques du marketing), ce qui accélère considérablement le temps d’adaptation et la mise en place de mesures correctives, et ce qui rend également possible l’interaction directe entre l’entreprise et ses consommateurs.
Ce nouveau paradigme génère également un potentiel d’utilisation des données (big data). En effet, l’entier des données générées par l’utilisation de vos plateformes web par vos différents visiteurs permet d’adapter le contenu en temps réel pour mieux répondre au besoin individuel de chaque visiteur, voire même de l’anticiper. L’automatisation se fait via des algorithmes (math men).
Enfin, le digital marketing offre la possibilité de facturer à la performance, vieux rêve du marketing offline, qui ne pouvait se faire qu’une idée du ROI généré, à grand renfort d’études coûteuses, et facturer en fonction. Maintenant, la portée d’une publication est facilement, pour ne pas dire automatiquement, répertoriée.
Un travail d'équipe
Tout cela induit d’avoir de nouvelles compétences techniques pour mettre en place de véritables stratégies de digital marketing dans son équipe, de les outsourcer (externaliser, en français) ou encore de les posséder soi-même pour une petite structure.
Nous savons maintenant ce qu’un digital marketeur peut être : mais comment le devient-il ?
Existe-il des formations pour cela et une formation marketing basique est-elle suffisante ?
Faut-il une part de communication également ? Est-ce les compétences nécessaires à cet emploi peuvent être acquises en travaillant ? N’est-ce d’ailleurs pas la seule vraie façon de devenir un expert en digital marketing ?
Cela fera l’objet des prochains articles de notre série consacrée au marketing digital.
Sources : http://www.definitions-marketing.com/
Icône réalisée par Freepik de www.flaticon.com
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer