En 1920, Adolphe Persiaux s’installe à Genève comme agent général des machines à écrire « Japy ». Les clients ayant du mal à les utiliser, et lui-même ayant été champion en sténographie et en dactylographie, il propose des cours pour les initier à l’utilisation de ces machines. Vu le succès de ses cours, il s’installe à la place Longemalle et prend la raison sociale Institut Commercial Longemalle. Il fait également appel à des professeurs de langues et à un comptable, afin de dispenser également des cours de comptabilité.
En 1960, l’immeuble est démoli et l’Institut se déplace à la place du Cirque. C’est également l’année où le fils du fondateur, Guy Persiaux, passionné d’orthographe, vient le seconder et apporter ses idées. L’institut prend le nom d’ École Persiaux. C’est également à cette période que l’école rejoint les rangs de l’AGEP (Association Genevoise des Ecoles Privées) et de la FSEP (Fédération Suisse des Ecoles Privées).
Dans les années 90, les fils de Guy Persiaux, Yvan et Kevin, passionnés par les nouvelles technologies amènent leurs connaissances et deviennent la troisième génération de l’école. En 2002, ils s’associent avec leur père Guy, et fondent une société en nom collectif. La nouvelle raison sociale est École Persiaux & Cie et sera certifiée EduQua en 2004. Ils déménagent ensuite au Boulevard Saint-Georges pour des locaux plus spacieux et rénovés.
Nous avons interviewé Yvan Persiaux, Directeur de l’École Persiaux. Après l’obtention de sa maturité en école de commerce, il a suivi la filière psychologie. Pendant ses études, il a enseigné quelques heures à l’école Persiaux afin de gagner de l’argent de poche. Son diplôme en poche à l’âge de 25 ans, il décide d’y travailler à plein temps en enseignant la comptabilité et l’utilisation des logiciels, Microsoft Word, Excel, etc. Son frère Kevin Persiaux et lui sont aujourd’hui directeurs et ont des responsabilités, telles que la mise en place du CFC, le budget publicitaire, la comptabilité de l’entreprise, le recrutement de nouveaux professeurs et l’enseignement.
À quelle fréquence êtes-vous soumis à des périodes de travail intense ?
Les moments les plus « stressants » sont en général de fin août à début septembre, ce qui correspond à la période d’organisation de la rentrée. Par contre, en tant que directeur et professeur, juin est également une période intense en raison des examens, ce qui signifie énormément de corrections, la rédaction des bulletins de notes, la préparation des diplômes et CFC, les réunions des professeurs, etc. Une rentrée scolaire a également lieu en janvier, ce qui apporte beaucoup de travail en fin et en début d’année.
Quelles sont les qualités (compétences) essentielles pour exercer ce métier ?
Le côté humain et l’écoute sont essentiels. Il est important de comprendre les élèves ainsi que les futurs élèves, et d’être disponible afin de connaître leurs besoins. Ce métier exige également de se montrer à l’écoute des professeurs. L’organisation est primordiale, et il faut savoir faire preuve de rigueur. Être enseignant est un atout pour un directeur d’école, puisque cela lui permet de connaître les difficultés de ceux-ci ainsi que celles des élèves.
Quelles motivations vous ont poussé à faire ce métier et qu’aimez-vous le plus dans votre travail ?
La passion de l’enseignement m’a poussée dans cette voie, car j’aime simplifier les notions complexes, pour que les élèves puissent les comprendre. Cela m’apporte énormément de satisfaction. C’est un défi, par exemple, d’amener un étudiant à aimer une discipline compliquée, surtout lorsque celui-ci se « braque » parce qu’il ne comprend pas cette matière, et qu’il n’obtient donc pas de bons résultats.
Quel niveau de formation est exigé pour exercer à un poste comme le votre ?
S’il s’agit d’une personne qui s’occupe de l’équipe d’enseignants, il faudrait un brevet de formateur d’adultes. Pour l’organisation de l’école en tant que directeur, la personne devrait avoir une licence en sciences économiques, car elle inclue la gestion d’entreprise, la gestion des budgets, les bilans, etc. Néanmoins, une formation commerciale est adaptée à notre école, car la matière reste la même que celle enseignée. Une licence en psychologie permet d’aborder le côté humain, le développement personnel, les difficultés que peuvent rencontrer les élèves.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui désirent exercer ce métier ?
Le premier conseil consisterait à faire un stage, afin de mieux connaître le milieu car on se fait parfois des fausses idées sur le métier. Ensuite, travailler quelques mois en tant qu’assistant de direction dans une école et se tourner vers une formation comme le brevet de formateur d’adultes serait l'idéal.
Comment voyez-vous le futur de votre école ? Envisagez-vous de nouveaux projets ?
Effectivement, un projet est en train de se mettre en place. Avec la nouvelle ordonnance fédérale, les élèves doivent passer 160 heures par année (ce qui représente un mois) dans une entreprise fictive avant le stage d’un an. Dès l’année prochaine, une entreprise de pratique commerciale sera donc fondée. Celle-ci recrée un environnement identique à toute entreprise, mais n’est dotée d’aucune production véritable, c’est-à-dire qu’aucun argent ne circule réellement. Ce qui est intéressant, c’est que cette entreprise fonctionnera au niveau international, ce qui est un atout pour pratiquer les langues.
Pour plus d'informations: http://www.persiaux.ch/