Pour être graphiste, il faut aimer transmettre avec justesse des émotions à travers des créations visuelles. Être capable d’adapter son imagination et être au juste milieu entre les souhaits du client et les besoins de son public cible.
Concrètement, un graphiste est l’intermédiaire entre le produit et le client. C’est la personne qui va venir emballer le cadeau d’une personne avec un papier sublime qui correspondra parfaitement aux envies de son public et lui donnera ce désir de courir pour aller l’ouvrir et découvrir ce qui s’y cache. Celui-ci sera responsable de la création de logos, d'affiches, de flyers, de cartes de visites, de chartes graphiques, de mises en page de livres ou de magazines et de tout ce qui contient un visuel. De plus, il veillera à sélectionner les typographies, les couleurs, les photos et les formes les plus appropriées pour communiquer un message précis, en prenant en compte tout ce qui est visible, lisible et observable.
La polyvalence d’un graphiste
La question qui est souvent posée est : “Tu dessines toute la journée alors ? “. Il y a souvent des aprioris sur le métier de graphiste qui ne ferait que dessiner toute la journée. Il est tout à fait possible que ce soit le cas, suivant le mandat et sa spécialité. Mais il y a énormément d'autres compétences à posséder pour réussir à créer et à imaginer des projets, qu’ils soient petits comme d’envergure.
Par exemple, il m’a été demandé de créer des identités complètes de A à Z. En commençant par les prémices de l’idée, en cherchant un nom pour l’identité, réaliser des croquis de logos pour passer à la conception de plusieurs propositions de celui-ci, en déclinant tout l’univers visuel d’après le logo jusqu’au suivi des différentes impressions de la charte graphique. J’ai dû dessiner, utiliser les différents programmes de création graphique, créer des animations, réaliser des fresques murales, gérer les réseaux sociaux, créer un site web, toute la communication, en somme. Il m’a été demandé d’utiliser beaucoup de mes capacités et de jongler entre les réalisations et la création, pour finaliser un projet de cette ampleur. Finalement, la satisfaction de réussite après l’effort, de voir la gratitude du client lorsque le travail est terminé est fantastique.
Il est nécessaire d’être multitâche et d’utiliser toutes ses compétences, créatives et logiques, pour réfléchir au moindre détail qui pourrait faire toute la différence. C’est un métier très enrichissant parce qu’il faut sans cesse se renouveler et apprendre pour créer de nouveaux visuels et avoir de nouvelles idées.
La créativité
La créativité, c’est comme un muscle, il est nécessaire de la travailler pour qu’elle se renforce et devienne plus puissante et plus rapide. Ce qui est beau, c’est qu’il n’y a pas de limites. Pour être créatif, il suffit d’imaginer et de donner un souffle de vie de n’importe quelle manière à cette pensée. Par l’écriture, le dessin, le mouvement, la voix, peu importe le moyen tant qu’elle est exprimée. L’utiliser pour faire du graphisme est légèrement différent, parce que le graphiste apprend à être curieux, à chercher des idées, il exerce ses yeux aux différents visuels en les analysant, en sortant les détails qui lui plaisent. Cela l’aide à déterminer ce qu’il aime et ce qu’il aime faire. Il est primordial d’être curieux et d’aimer apprendre pour étayer son panel d'idées pour qu’elles fusent comme des météores la nuit des étoiles filantes. Aimer découvrir, cultiver son esprit et reproduire avec sa personnalité en fonction de la demande, c’est là qu'est la force créative d’un graphiste.
En résumé, les compétences d’un graphiste sont vastes, mais celles à retenir sont la capacité d’écoute, d’imagination et de polyvalence. Tous les graphistes sont différents et ont leurs propres styles. La force première est l’adaptation aux clients et à leurs envies. Il est indispensable d'être capable en premier lieu, d’écouter et d’adapter selon les désirs du mandant. Par la suite être polyvalent permet de créer une idée originale selon les directives reçues. Rien n’est parfait dès le début, tout est une question de recherches et d’échanges.
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Crédit photo : Anaïs A Hauariki
