L'Office fédéral de la statistique (OFS) publie les résultats d'une enquête sur les revenus et les conditions de vie SILC (Statistics on Income and Living Conditions) qui témoigne de fortes disparités entre les différents pays d'Europe.
Le niveau de vie général est élevé en Suisse qui arrive au troisième rang européen derrière le Luxembourg et la Norvège. Le revenu suisse est d'ailleurs plus de quatre fois supérieur à celui de la Roumanie, de la Lettonie et de la Bulgarie et deux fois plus élevé que celui de la Grèce.
La Suisse se trouve proche de la moyenne européenne en termes de répartition de revenus. En effet, les revenus cumulés des 20% les plus riches sont 4,5 fois supérieurs à ceux des 20% les plus pauvres. En Europe, cet indicateur est de 3,8 pour l'Autriche, de 4,5 pour l'Allemagne, de 4,6 pour la France et de 5,6 pour Italie. Les plus fortes disparités ont été enregistrées en Espagne, Lettonie, Bulgarie, Roumanie, Grèce et Lituanie alors que les plus faibles l'ont été en Islande, Norvège, République tchèque, Slovénie, Suède et Finlande.
Par contre, il existe de grandes différences dans les conditions de vie et les risques d'exclusions en Europe. En Suisse, 12,5% de la population a des difficultés à joindre les deux bouts et seul 1% est exposé à des privations matérielles sévères. De son côté, l'ensemble de l'Union Européenne (UE-27) enregistre des taux plus élevés, puisqu'en 2011, 25,6% des européens ont de la peine à joindre les deux bouts et 8,8% sont soumis à des privations matérielles sévères.
En combinant ces deux indicateurs, trois groupes de pays se dégagent. Le premier groupe est composé des pays du centre et du nord de l'Europe, comme la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et le Danemark et enregistre un très faible taux de privation matérielle sévère (inférieur à 6%) et moins de 25% de personnes vivant des difficultés financières. Les pays du Sud tels que l’Italie et le Portugal et certains pays de l’Est comme la Pologne et la République tchèque sont compris dans le second groupe qui montre des taux de privation matérielle sévère proche de 10% et plus d’un quart de leur population rencontrant des difficultés à joindre les deux bouts. Enfin, le dernier est surtout composé des Etats ayant accédés à l’Union Européenne dans les années 2000 ainsi que de la Grèce. La Bulgarie est la plus sévèrement touchée avec 62,4% de personnes ayant des difficultés financières et 43,6% de personnes exposées à des privations matérielles sévères.
En Europe, presque une personne sur 10 ne peut pas se permettre un repas complet comportant des protéines, au moins un jour sur deux. Ce taux est de 7,8% dans la zone Euro et de 20,5% dans les nouveaux Etats membres de l’Union Européenne (NEM-12), alors qu'en Suisse, seul, 1,6% de la population est concerné par ce problème.
Source: communiqué de presse de la Confédération suisse.