A Lausanne, l’EPFL a annoncé le 7 février le financement d’un vaste programme de recherche visant à produire des appareils médicaux à destination des pays les plus pauvres. Ce projet appelé EssentialTech est né d’un constat simple : 70% des dispositifs médicaux de pointe envoyés en Afrique ne sont pas exploités. Pourquoi ? Simplement parce que chaleur, humidité, coupures de courant et mauvaises conditions d'entretien ont rapidement raison du matériel.
«Parfois, nous faisons face à des problèmes aussi triviaux qu’insolubles , explique Klaus Schönenberger, chef du programme EssentialTech. Par exemple, du matériel qu’on ne peut même pas alimenter, parce qu’il nécessite du courant triphasé, comme souvent pour nos cuisinières électriques, alors que l’hôpital n’est équipé que de courant monophasé standard.» L’idée d’EssentialTech est donc de fabriquer du matériel médical spécifiquement conçu et adapté aux conditions d’utilisation dans les pays en développement. Le premier projet phare est la mise au point d’un outil d’imagerie médicale polyvalent combinant radiographie et échographie. Il sera conçu pour résister aux conditions atmosphériques tropicales ainsi qu’aux variations de tension et aux fréquentes coupures de courant.
Combinant les savoir-faire Suisses (EPFL, Betschart AG, Heig-VD, HES de Sion, Paul Scherrer Institut et CHUV) et Camerounais (Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoun), la conception du prototype va employer plus de 20 ingénieurs qui devront mettre en place une stratégie de déploiement à un prix abordable.
A partir d’un communiqué de presse de l’EPFL
photo credit: Sailing "Footprints: Real to Reel" (Ronn ashore) via photopin cc