Les métiers de la banque sont extrêmement variés et font appel à des compétences pluridisciplinaires. Ils vont du collaborateur en charge de distribuer le courrier dans les différents départements à l’analyste financier qui mettra une stratégie d’investissement en place répondant aux attentes du client.
La banque est aussi un univers fortement hiérarchisé avec ses innombrables titres et fonctions, parmi lesquels on trouve aujourd’hui celui de « Team Manager ». Il n’y a pas si longtemps encore, ce même poste était intitulé « Team Leader », mais ce rôle a très rapidement évolué pour intégrer une composante bien plus importante de management (de personnes et de projets). En effet, il y a de cela quatre ou cinq ans seulement, un « Team Leader » devait complètement maîtriser les tâches exécutées par son équipe, il était une sorte de spécialiste de sa sphère. Ses compétences techniques primaient avant tout. C’est ainsi que sa tâche principale consistait à valider les transactions exécutées par ses collaborateurs. Il était également en charge du suivi de son équipe au niveau de sa performance. Et aujourd’hui alors, quel est le cahier des charges d’un « Team Manager » ?
C’est un poste qui a drastiquement évolué vers des compétences de ré-ingénierie et de gestion de projets. C’est ainsi que le « Team Manager » doit comprendre l’essentiel du travail de son équipe pour, grâce à son regard critique et analytique, faire des propositions d’amélioration des processus existants. L’objectif visé étant un gain en efficience. Cela commence d’abord par revoir le cahier des charges de l’équipe, pour potentiellement ré-allouer certaines tâches à d’autres équipes plus compétentes, supprimer des éventuels doublons ou encore coupler des tâches séparées. Cela demande aussi de s’intéresser à ce qui se passe en amont et en aval, pour être à même d’avoir une vision globale du flux complet. Quand ceci est faisable, l’efficience passera aussi par l’automatisation de certaines tâches et/ou leur délocalisation en interne ou en externe.
En parallèle de ce remodelage du cahier des charges de son équipe ainsi que de son exécution, le Team Manager devra également activement prendre part à des projets dont la nature peut fortement varier d’une fois à l’autre. A titre d’exemples, on peut citer le déploiement de nouvelles normes légales et réglementaires, qui implique une mise à jour des logiciels informatiques, des procédures, des méthodes de travail. Ou encore le changement de plateforme informatique de la banque, demandant une refonte des processus.
Il ne faut évidemment pas oublier la casquette « gestion de ressources » du Team Manager. Il s’agit ici de gérer la performance de chaque membre de l’équipe, en mettant en place des objectifs en début d’année, en faisant un suivi régulier de leur avancement lors d’entretiens en face à face, en évaluant le niveau d’atteinte desdits objectifs lors de discussions d’appréciation. En fonction de chaque collaborateur, un plan de carrière devra également être défini et validé. La qualité apportée au suivi de chacun est indispensable au maintien de la motivation du collaborateur, qui se sentira ainsi valorisé dans son rôle. Finalement, dans un contexte où les banques travaillent à flux tendu au niveau du nombre de leurs collaborateurs, le Team Manager devra être à même de ré-allouer ses ressources en fonction des priorités de son équipe, mais également de son département, voire de la banque. Ainsi, sans porter atteinte à la qualité du travail délivré, il verra parfois la voilure de son équipe réduite, au profit d’une autre en difficulté.
En tous les cas, le Team Manager doit constamment viser l’excellence, avec pour objectif la satisfaction du client. En effet, même si un Team Manager gère une équipe faisant partie des opérations (qui regroupent toutes les activités invisibles au client), la qualité de son travail et de celui de ses collaborateurs aura quoi qu’il en soit un impact direct sur la satisfaction du client. C’est ainsi qu’un Team Manager ne perdra jamais de vue que chacune des actions qu’il déploie devra tenir compte de tous les potentiels effets collatéraux, qu’il lui faudra à tout prix anticiper pour éviter leur éventuelle survenance.
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