C’est exactement ce qui s’est produit lorsque j’ai surfé sur internet à la recherche de vacances originales : de petites escapades estivales se limitant parfois à un jour, voire deux, rarement plus, mais tellement riches qu’elles nous donnent l’impression d’être parti en vacances pendant plusieurs jours. L’été était chaud et une envie de découvrir la Suisse bien présente, mais comment trouver des lieux insolites, originaux qui nous racontent quelque chose ?
Grimsel
Au hasard du web, je m’arrête sur un article qui parle d’une région que je ne connais pas, le Grimsel. Impressionnée par les images du téléphérique de Gelmer sur le site de www.myswitzerland.com, je réalise que c’est un des funiculaires les plus escarpés d’Europe, avec une pente de plus de 106%.
Friande de sensations fortes, le pont du Trift retient mon attention. Il est l’un des ponts suspendus les plus spectaculaires des Alpes. Haut de 100 mètres et long de 170 mètres, il surplombe la région du glacier du même nom.
Je poursuis mon enquête sur cette région et je découvre qu’il y a un autre funiculaire qui a fait couler beaucoup d’encre ! Et pour cause, puisque Sir Conan Doyle, impressionné par les lieux, s’en est inspiré pour y faire mourir son héros, Sherlock Holmes. Il s’agit du funiculaire des chutes de Reichenbach.
« Allons voir sur place », ai-je dit à mes amies qui m’ont suivies par un bel après-midi d’été.
Arrivées au pied du funiculaire, nous sommes immédiatement transportées dans une autre époque. Le funiculaire est en bois, il n’a pas changé, il est pareil qu’au temps des Anglais.
La montée est raide, mais brève. Au sommet des chutes de Reichenbach, un panneau personnifiant Sherlock nous attend. Telles des gamines visitant Disneyland, nous glissons, tour à tour, notre tête au milieu du personnage et nous voilà dans la peau du célèbre détective.
Les chutes sont belles et impressionnantes ; l’eau coule à flot, formant avec les rayons du soleil un arc-en-ciel, nous comprenons que ces lieux aient été source d’inspiration.
A quelques mètres de là, une autre curiosité nous attend, les Gorges de l’Aar. Creusé à même la roche, un astucieux aménagement de passerelles et de tunnels nous permet de longer la rivière. Elle gronde à nos pieds, d’un bleu unique, presque opaque, à plus de 200 mètres.
Cette longue balade où les éléments, tels que le vent et l’eau sont très présents, nous procure un sentiment d’être dans un monde magique.
D’autres lieux, d’autres merveilles
Grâce à www.myswitzerland.com, j’ai découvert des endroits inédits de Suisse. Mon désir d’éprouver des sensations fortes a été satisfait. J’aime leurs photos, leur présentation par thème : régions, ville, montagne, parcs nationaux, mais aussi « La Suisse, une histoire d’eau », randonnées, destination d’été, etc.
Pour une amoureuse de la nature comme moi, je constate que les offres sont encore plus riches cette année.
Des bons plans en or nous promettent des rencontres uniques. De montagnes imposantes en gorges secrètes, de forêts d’émeraude en lacs idylliques, de cascades impressionnantes en marais mystérieux, me voilà prête à partir.
« Pars et découvre ton pays », la phrase du père de Jean-Jacques Rousseau, résonne dans ma tête.
Tourisme et partage
L’air pur de la nature m’a fait comprendre que je suis dans l’air du temps !
On ne consomme plus comme il y a 10 ans. Il ne suffit pas d’aligner quelques noms d’hôtels et de curiosités géographiques pour donner envie au voyageur de faire ses valises.
Communiquer via les médias sociaux, parler de son expérience personnelle, donner des « trucs et astuces » ou des « bons tuyaux », susciter l’émotion, sont des éléments importants.
Le marketing agressif a fait place à une consommation collaborative (sharing economy).
Storytelling
Les marques nous racontent des histoires. Ces histoires et expériences de séjour offrent un sens et une image à une marque, à une région.
J’en prends pour exemple, les spots publicitaires et affiches sur les paysans appenzellois. On les imagine espiègles et durs en négociation, il faut batailler pour obtenir le secret de leur fromage. Ajoutez à cela les superlatifs qu’exprime Ashton Kutcher à l’encontre de l’Auberge de Aescher (son histoire sera relatée et « likée » 22'000 fois sur sa page Facebook) et vous n’avez qu’une envie : partir visiter cette merveilleuse région !
En conclusion, j’ai envie de dire que même si je n’ai pas 17 millions d’amis et de followers comme Ashton Kutcher et que je suis une citoyenne suisse, mon objectif de vie est de communiquer mes bonnes adresses et de poster mes images sur les réseaux sociaux. A suivre, donc !
Sources :
www.myswitzerland.com
www.watson.ch
www.pinterest.com
www.forbes.com
Photo credit : LevT et haveseen via fotolia.com