Empêtré dans plusieurs polémiques qui se suivent et se ressemblent, Facebook a vu son titre perdre plus de 20%, pour s’arrêter à 173,50 dollars à la clôture de Wall Street hier. Cette performance peu réjouissante s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs, notamment une suite de scandales, qui se répercutent sur les investissements, et l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD) dans l'Union européenne.
Elle survient dans une année charnière pour Facebook, dont la rentabilité pourrait être sapée par les investissements consentis dans les systèmes de sécurité. Les données personnelles des utilisateurs sont en effet la base de son modèle économique, qui repose presque exclusivement sur la vente d'espaces publicitaires.
Facebook investit donc massivement pour rehausser son image auprès du public et des annonceurs, poussant même la transparence jusqu’à accepter de fournir aux usagers des informations sur les annonceurs. Car outre son chiffre d'affaires et son rythme annuel de croissance, en-dessous des attentes des analystes, l’entreprise déçoit aussi par le nombre d'usagers actifs mensuels, qui ne dépasse pas les 2,23 milliards.
Si le groupe avait été quelque peu épargné par les scandales liés aux fake news de la campagne présidentielle américaine de 2016, il semble vieillir avec son public initial – les adultes – et se voit de plus en plus délaissé par les jeunes au profit d’Instagram. Ce dernier appartenant toutefois aussi à Facebook, sa croissance limite les pertes enregistrées par le reste du groupe.
Sources :
http://www.bilan.ch/entreprises/rattrape-scandales-facebook-mord-poussiere
http://www.bilan.ch/entreprises/facebook-a-publie-posts-de-14-millions-dutilisateurs
http://www.bilan.ch/entreprises/facebook-cest-parents-ados-preferent-snapchat
Crédit photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ap_facebook_dislike.jpg