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Faut-il craindre le mouton rose à cinq pattes?

Écrit par Laura Fleming
Paru le 11 mai 2016

La question est de savoir si les candidats en recherche d’emploi craignent d’être en compétition avec le « mouton rose à cinq pattes », autrement dit le candidat parfait, tant recherché par les entreprises.

mouton_roseLors de l’évènement « Les tendances du recrutement 2016» organisé par Geneva Business News, l’intervenante Karin Berney, directrice et fondatrice de l’agence de recrutement HR@Work n’hésite pas à utiliser le terme de « mouton à cinq pattes », pour décrire le spécialiste idéal à recruter. L’expression en connote la rareté, voire l’inexistence. Dans un contexte RH, il désigne le candidat « rêvé », c’est-à-dire celui qui remplit toutes les exigences du descriptif de poste. De son côté, Thomas Sroussi, directeur de Page Group Genève, renchérit en parlant de « mouton rose à cinq pattes », le candidat parfait pour un poste de spécialiste bien précis dont la recherche longue et laborieuse se fait davantage au niveau international. Si les propos de Karin Berney indiquent que la recherche de l’excellence n’est souvent qu’une ligne directrice dans le processus de recrutement, Thomas Stroussi affirme quant à lui que certains postes nécessitent réellement le recrutement du mouton rose à cinq pattes, quitte à le dénicher à l’autre bout du monde et à prendre le temps qu’il faut.

Un frein pour les candidats ?

Face à cette demande toujours plus pointue des entreprises, un candidat en recherche d’emploi peut perdre espoir à la lecture des offres d’emploi et des exigences en découlant.

En effet, selon David Talerman, spécialiste de l’expatriation et de l’emploi en Suisse, « il faut que le profil colle quasi parfaitement à ce que l’entreprise attend. préfèrent attendre plutôt que recruter le moins « mauvais » des candidats, ce qui rallonge les délais de recrutement. Pour finir, les analystes précisent que les candidats n’ayant pas de profil très qualifiés n’ont pas intérêt à postuler pour des postes pour lesquels ils ne remplissent pas exactement les conditions énoncées. »

Publiés sur travailler-en-suisse.ch en février 2014 et fondés sur une analyse publiée par Lee Hecht Harrison, consultant pour le développement des talents, ces résultats ne sont pas rassurants et corroborent l’idée que les candidats sont freinés dans leur élan de recherche d’emploi.

Toutefois, cette règle ne s’applique pas automatiquement et il est indispensable de nuancer. En effet, ce sont souvent des postes de spécialistes qui imposent cette démarche assidue. Dans la plupart des cas, il est tout de même conseillé au candidat de postuler même s’il ne correspond qu’en partie à la description de poste. En effet, les exigences pour un poste ne sont pas toutes requises au même niveau. Certaines sont essentielles, d’autres ne sont que souhaitables nous confirme une collaboratrice RH dans le secteur horloger.

L’optimisme prend le dessus

Face à cette tendance de chasse aux moutons roses à cinq pattes sur le marché du travail, le chercheur d’emploi pourrait vite perdre confiance en ses compétences, mais heureusement, il en faut plus pour décourager les candidats à l’affût du prochain job. En effet, une étude réalisée par Page Personnel montre que l’optimisme des candidats est en hausse constante depuis la fin de l’année 2015. En effet, c’est une hausse de 10% qui est enregistrée par rapport à la même période une année plus tôt. Les Romands sans emploi sont désormais 46.8% à penser trouver un travail. La raison serait essentiellement liée à une hausse du nombre de postes vacants dans certains secteurs.

« Executive Director chez Page Personnel, Xavier Chauville met en lien cette hausse avec l'augmentation de la demande de main-d'oeuvre qualifiée. Logiquement, les secteurs dans lesquels cette demande est particulièrement forte observent un accroissement proportionnel de l'optimisme des candidats. C'est notamment le cas de la medtech et de la santé. »

Une hausse de postes vacants dans un domaine signifie de fait une baisse en compétitivité, résultant en une peur moindre face au fameux mouton rose à cinq pattes.

Ne craignez pas les moutons extraordinaires et postulez !

Le mouton à cinq pattes a fait son entrée dans la sphère du marché du travail certes, et les spécialistes RH en parlent, notamment lors de l’événement « Tendance du Recrutement  2016 ». Mais n’ayez crainte, son impact sur la majorité des candidats est quasiment nul. Seuls certains jobs de spécialistes sont concernés. De plus, vu l’optimisme planant dans la région, si une offre d’emploi semble vous correspondre et que vous avez envie de tenter votre chance, faites-le ! Postulez ! En plus, à quoi bon se comparer à l’incomparable ? Avez-vous déjà vu un mouton rose à cinq pattes ? Il se peut qu’il ne soit qu’une illusion…

Sources:

http://www.travailler-en-suisse.ch/statistiques-recherche-emploi-suisse.html

https://www.hrtoday.ch/fr/article/les-candidats-10-plus-optimistes-quau-d-2015

https://www.hrtoday.ch/fr/article/la-confiance-des-candidats-la-hausse

Photo credit : www.spdesign.ch d'après une image OpenClipartVectors via Pixabay, CC0 Public Domain License

 

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One comment on “Faut-il craindre le mouton rose à cinq pattes?”

  1. Yes, the ease of employment is largely demand-driven but even the pink sheep with five legs needs to network. Perhaps that’s one of their traits that makes them special – networking amongst the people you know remains one of the best and self-actualizing ways to getting a job, or at least that first interview.

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