Le virus qui fait parler voyage bien. Deux mois après que les premiers cas aient été signalés, l’épidémie du nouveau Coronavirus et la psychose qui l’entoure progressent. La Chine, une fois de plus berceau de cette pneumonie virale d’un nouveau genre, triste record, s’active désormais à contenir le micro-organisme dans la région du Wuhan. Elle se veut rassurante après avoir nourri la méfiance.
Tout va bien jusqu’à ce que tout aille mal
Mais il était à prévoir que tout s’accélère. La semaine dernière l’OMS a qualifié la situation d’urgence de santé publique de portée internationale. A ce jour, les chiffres font état de plus de 24 600 individus contaminés pour bientôt 500 décès recensés. Non seulement la panique devient mondiale avec plus d’une vingtaine de pays touchés, mais les mesures de quarantaine et les tensions se multiplient.
Ce scénario effrayant, digne des plus grands romans d’anticipation, nous pousse dans nos retranchements. Certains rapatrient leurs ressortissants tandis que d’autres, voire les mêmes, les stigmatisent pour des raisons tout aussi tragiques que le mal en cours : leurs origines.
Ce qui impressionne ici c’est que la peur s’efface derrière la discrimination.
Et puis il y a ceux qui ferment leurs portes
Pas de cause à effet, fort heureusement. Le Britain Exit dit « Brexit » est assurément étranger au phénomène infectieux, bien que l’épidémie de l’Exit puisse faire son petit bonhomme de chemin au sein de l’UE.
A la division européenne répond le royaume divisé, au « je t’aime, moi non plus » se superpose l’amour compliqué. Oui, depuis vendredi, le Royaume-Uni n’est officiellement plus membre de l’Union Européenne. Après 47 années d’un mariage mouvementé, le divorce est acté et la phase de transition débute, laissant entrevoir un bras de fer intense.
En marge des négociations, perdurerait encore quelques temps la libre circulation des personnes. Jusqu’à la fin de l’année tout au moins, car comme de coutume lors de ce dernier scrutin, l’immigration a été pointée du doigt, symptomatique de tous les maux lorsqu’une société se cherche des responsables.
Ou comment opérer une distinction irritante entre les hommes en créant des frontières discriminantes. Après tout, la plus grande victime d’une pandémie n’est-elle pas le « vivre ensemble » ?
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