L’initiative « Pour des fêtes de Genève plus courtes et plus conviviales » est née de l’irritation de plusieurs citoyens, eu égard à la manifestation, aux désagréments et aux nuisances qu’elle cause aux habitants du pourtour de la rade.
Selon le comité d’initiative, les répercussions des Fêtes de Genève sur le site de la rade perdurent approximativement pendant trois mois chaque année. Soit de l’assemblage des installations à la mi-juillet, jusqu'au rétablissement total des pelouses, vers la mi-octobre.
En conséquence de quoi, les personnes en charge de l’initiative préconisent des fêtes plus modérées - sur une semaine - et destinées avant tout aux Genevois.
Une rentabilité mis en cause
Le Conseil municipal de la Ville de Genève a lancé un contre-projet à cette initiative. Les municipaux majoritaires considèrent que réduire les fêtes qu'à une semaine, mettrait en danger l’autofinancement de la manifestation et par là même, sa pérennité. Ils militent donc pour une fête qui se tiendrait sur 11 jours, incluant deux weekends.
Contrairement à l’initiative, le contre-projet ne prévoit pas de reléguer de nombreuses attractions foraines sur la plaine de Plainpalais. Un déménagement de cette ampleur conduirait à la fragmentation des fêtes et « très probablement à une baisse des recettes pour l’organisateur de la manifestation »
Ce débat sur la durée des Fêtes de Genève se tient alors que la manifestation est en pleine tourmente. L’année dernière, elle a essuyé un déficit d’environ 3,2 millions de francs, obligeant l’organisateur de la Fondation Genève Tourisme et Congrès, à puiser dans ses réserves. L’édition 2018 est clairement en danger.
Les habitants de la ville décideront le 4 mars prochain du sort des fêtes; ils voteront sur l'initiative et sur le contre-projet.
Source : www.lacote.ch
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