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GBN Talk 3 : Une nouvelle attitude pour construire avec l'échec

Écrit par Francoise Baroffio
Paru le 12 juin 2019

GBN Talk 3Fiascos, infortunes, ratages, insuccès, nous sommes tous passés par là. Que se passe-t-il en nous lorsque nous sommes confrontés à ces situations ?

Marc Turiault, neuroscientifique, nous l’a expliqué pendant sa conférence sur l’échec avec un focus orienté sur la recherche d’emploi.

Il ouvre la conférence avec cette phrase surprenante : « La formation à la recherche d’emploi ne sert à rien ». Puis sur l’écran, suit l’image d’un homme en train d’apprendre à nager, installé à plat ventre sur une chaise… et bien au sec !

L’image est parlante ! Rien ne vaut les conditions réelles pour faire surgir la peur. Or, dans les formations à la recherche d’emploi, nous ne nous entraînons pas à réaliser des appels téléphoniques concrets pour améliorer notre prise de contact. Pourquoi ? Parce que nous avons peur…. C’est en effet notre rapport à la peur du rejet qui est déterminante.

 

C’est quoi la peur ?

Les neuroscientifiques se sont penchés sur cette peur de l’autre. Plusieurs études ont été réalisées afin d’observer les effets du rejet. Par exemple, on a fait vivre à un cobaye humain le rejet social venu d’un inconnu. La réaction du cerveau a été enregistrée et il a été constaté que l'insula (ou cortex insulaire) et le cortex cingulaire antérieur étaient activés. Ces deux zones sont aussi connues pour s’activer lorsque l’on ressent une douleur physique. Le rejet social aurait donc des effets sur le cerveau proches de la douleur physique, ce qui expliquerait la peur qu’il génère.

Nous comprenons mieux pour quelle raison nous pouvons être « paralysés » à l’idée de décrocher son téléphone, ou de faire face à une situation à l’issue de laquelle, le rejet (dans n’importe quel domaine) est possible.

 

Le réflexe

Le réflexe de tout un chacun est de vouloir « contrôler » cette peur, afin de ne pas se laisser submerger par elle. Le cortex préfrontal peut ainsi élaborer des stratégies pour se dégager des émotions. Mais, selon les situations auxquelles nous sommes confrontés, cette tentative de contrôle de l'émotion ne dure pas longtemps et nous voilà à nouveau la proie de l’anxiété.

 

Y a-t’il une solution ?

Il y en a plusieurs !

Déjà, il s’agit d’instaurer une nouvelle attitude. En effet, parmi les réflexes, l’esprit figé : « je suis nul au téléphone ! », par exemple, n’invite pas au progrès.

 

Une nouvelle attitude : growth mindset

Mais la démarche de l’esprit agile (growth mindset) consiste plutôt à se dire : « tout peut être développé ! ». « Je doute peut-être de tout, mais pas de moi », « j’apprends de mes erreurs », « le pouvoir de l’égo peut être diminué en se concentrant sur nos compétences et non sur notre petite personne !»…

L’échec est donc là pour construire. Et lorsque nous prenons notre téléphone pour appeler un potentiel employeur qui n’aura peut-être pas le temps ce jour-là, il serait bon de dédramatiser, en pensant : « Cette personne, je ne la connais pas, alors, ce n’est pas grave » et « … au suivant… ». Cela replacera les choses dans leur contexte, car nous savons bien qu’il ne s’agit pas d’une question de vie ou de mort.

 

Le plus efficace ? Reprendre le problème à l’envers. Au lieu de vouloir contrôler, laisser être : ne pas détourner le regard, se laisser traverser, ne pas lutter contre ses émotions et les accepter.

Quinze minutes journalières de pratiques attentionnelles permettent d’acquérir une distance avec les événements de la vie quotidienne.

De plus, il existe des stratégies pour gérer une anxiété soudaine. Par exemple, une rapide inspiration suivie d’une expiration lente, le tout, ponctué d’une petite apnée (petite, l’apnée…) permettra d'activer le système parasympathique. Celui-ci, à son tour, aura un effet anxiolytique sur le cerveau par l’intermédiaire du nerf vague. Il est indéniable qu’avec notre mode de vie qui, trop souvent, nous déconnecte de nous-même, quinze minutes par jour de cet exercice ne seraient pas de trop !

Le mécanisme de mise en place de nouvelles habitudes peut également être utilisé pour nous tirer vers le haut. Nous pourrions nous entraîner un minimum (aux situations de rejet, par exemple) pour finalement se placer sur notre rampe de lancement dirigée de préférence, vers les étoiles. Ce mécanisme nous mènera alors tout droit vers ce but !

 

Vous voulez tester ? Allez-y !

Si tout cela semble incompréhensible, nous pouvons toujours nous mettre dans des conditions qui nous exposent au rejet social.

Par exemple, apostropher des gens dans la rue en leur demandant une somme d’argent, ou bien faire de l'auto-stop, produit certainement l’effet désiré, c’est-à-dire nous extraire de notre zone de confort. A ce sujet, une vidéo digne d’être mentionnée ici, est celle de Jia Jiang dans son Ted Talk : What I learned from 100 days of rejection.

 

Credit photo : shutterstock.com by Angelo Cordesch

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