
Ce premier article est consacré à l'origine de la méthode Kanban. Qui l'a créée, dans quel but et comment a-t-elle évolué ? La seconde partie de cet article se penchera sur la mise en place une telle méthode.
Une rapide recherche internet sur votre moteur préféré vous apprendra que ce terme nous vient du japonnais '看板' à prononcer /kanban/ qui se compose des idéogrammes "regarder/voir" et "conseil". Comprenez le "conseil à voir", en d'autres termes : étiquette, enseigne ou panneau signalétique.
La terminologie anglo-saxonne lui est cependant préférée car plus simple : signboard. Ceci est, sous une forme très raccourcie, la vision de cette méthodologie : mettre en évidence et réguler le flux de travail, un peu comme le feraient des panneaux de signalisation routière.
Une description plus stricte présenterait donc Kanban comme un système visuel permettant la gestion d'un processus de travail, ainsi que de ce travail à proprement parlé.
Souvent rattaché aux méthodes agiles et à ses dérivés plus ou moins centrés sur le développement logiciel, Kanban s'avère être une "ancienne" méthode. En effet, le point de départ historique est souvent placé au début des années 40, lorsque Taiichi Ohno, un ingénieur pour Toyota, met en place un système de planification pour améliorer l'efficacité (et donc la productivité) de l'entreprise.
L'un des atouts de ce système tient dans la possibilité de définir des limites aux tâches concurrentielles (appelées WIP) afin d'optimiser le travail effectué et non d'augmenter le travail entamé.
Stop starting! And start finishing!
C'est seulement après avoir passé le cap de l'an 2000, au détour des années 2004 à 2007, que Kanban (ou du moins des approches et des concepts qui lui sont associés) a été plus formellement identifiés dans le domaine de l'informatique.
Kanban, dans sa forme originale, existe donc depuis plus de 70 ans. Une telle longévité permet de mieux comprendre l'adéquation entre les fondements mis en place par Taiichi Ohno et le problème de production de l'époque.
Un modèle de production issue du Kanban original est donc principalement mené par le taux de demandes (demand-driven system); sous-entendu un modèle qui tendra à contrôler le taux de production, pour éviter le plus possible un gaspillage et, de facto, la dépense inutile de ressources.
La facilité avec laquelle Kanban s'intègre à une entreprise, une équipe ou une personne et peut améliorer l'efficacité d'un projet, d'un workflow (flux de travail en français) ou d'une activité est impressionnante; c'est une des raisons pour lesquelles cette méthode s'est répandue.
Kanban sera à l'honneur du prochain GBN Talk 4 ! Robert Falkowitz sera invité à présenter cette méthodologie de travail. Ce talk se déroulera sous la forme d'atelier dont les places sont limitées. N'hésitez donc pas à vous inscrire pour y participer !
Crédits photo : Karen Abeyasekere
Sources :
David Galiana, Qu'est-ce que la méthodologie Kanban ?
Karen Abeyasekere, AFSO21 system shows pay off, saves man-hours, money
Merci pour cet article, cela donne envie de connaître cette méthodologie. Pouvoir gérer et améliorer son flux de travail et pouvoir le faire dans les meilleures conditions possibles, c’est bel et bien un outil important dans l’environnement actuel. User et perdre de l’énergie dans des structures obsolètes est un vrai challenge de nos jours, au vu des changements à venir. Merci pour le partage.