Direction de CREA : Patrick Colelough | Rosella Weber | René Engelmann
Fondé par René Engelmann (également fondateur de Polycom à Lausanne) en 2008, CREA est une institution innovante dans les domaines du marketing et de la direction artistique. Avec des formations de Bachelor et Master confirmées dans ces domaines, ils lancent maintenant leur nouveau Master en Marketing du Luxe, en partenariat avec le SAWI. Rencontre avec Sébastien Engelmann, Manager Marketing de CREA, pour en savoir plus sur leurs formations et les portes qui peuvent s’ouvrir à ceux qui cherchent à s'orienter vers les métiers de la communication.
Quel est le principal objectif de CREA vis à vis des étudiants ?
L’objectif numéro un est qu’ils trouvent un emploi à la fin de leur formation. Nous sommes un institut privé et nos formations sont plus onéreuses que les formations publiques. Nous devons donc garantir un accès au marché du travail en conséquence.
Evidemment nous ne pouvons pas assurer que chaque étudiant trouve un emploi dès la fin de ses études, mais nous avons de bons résultats dans ce domaine. Bien sur c'est aussi la responsabilité des étudiants, il faut qu'ils s’adaptent en permanence aux nouvelles contraintes du marché, aux nouvelles attentes des entreprises. De notre côté nous faisons évoluer nos programmes chaque année pour qu'ils suivent l’évolution du marché et que nos étudiants restent attractifs pour les entreprises.
Qu'est-ce qui vous différencie d'autres établissements ?
C'est premièrement une question d'effectifs. Nous ne travaillons pas en amphithéâtre avec 200 étudiants, mais en groupe de 30-35 étudiants. Deuxièmement, nous nous différentions parce que la pratique est une partie intégrante de notre philosophie d’enseignement. Nous enseignons des métiers qui se pratiquent et partons du principe qu'il n'est pas pertinent d'étudier le marketing ou la communication pendant 10 ans, si l'étudiant n'est pas vite confronté aux exigences du marché et des clients.
Si je prends l’exemple du Bachelor, il y a trois ans d’enseignement à temps plein, mais quasiment 10-14 mois en entreprise qui permettent à nos étudiants de se professionnaliser. En dehors de ces expériences de stages, nous confrontons aussi le monde professionnel et l’enseignement à travers des workshop où des entreprises interviennent (ça peut être la Loterie Romande, HSBC ou autre). Les étudiants s'organisent en équipe et comme si c’était une agence, il présente un projet aux clients. C'est l'occasion d'un échange concret sur les problématiques du monde professionnel.
Cela permet aussi de se créer un réseau ?
Tout à fait. Sur tous les intervenants qui viennent enseigner ici, ce sont à 99% des gens qui sont en entreprise, qui ont leur propre agence ou autre. Chaque jour, les étudiants vont rencontrer des professionnels qu’ils vont pouvoir garder dans leur réseau. Les workshops sont une autre opportunité de rencontrer des professionnels qui n’interviennent pas forcément en cours. Puis dans les stages, ils vont collaborer peut-être avec encore d’autres entreprises. Le but est qu’il y ait une optimisation du réseau professionnel qui se créé pour les étudiants.
Quel est le genre de profil d’étudiants que vous recherchez ?
Nous souhaitons des personnes motivées, qui viennent ici et qui savent pourquoi elles viennent ici et pas ailleurs. Après, évidemment, la motivation n’est pas suffisante. Nous allons étudier le cursus scolaire de la personne. Il faut quand même un certain niveau de formation pour pouvoir passer le concours d’entrée. Après il faut réussir le concours, ce qui est surtout un moyen de desseller soit la fibre créative, soit le côté un peu plus stratégique. Le but n’est pas d’accepter quelqu’un qui remplit nos conditions pour avoir un étudiant de plus, mais que cette personne vienne tous les jours avec le sourire à CREA parce qu’elle est heureuse de ce qu’elle fait ici. Pour le Master et le Bachelor, nos cibles sont évidemment principalement des jeunes en cours de formation.
Après, il y a une autre cible qui sont les personnes en activité. Des personnes qui ont déjà 5-6 ans d’expérience et qui viennent faire un Master chez nous pour pouvoir optimiser leurs capacités. Nous étudions le parcours professionnel et en fonction de cela, accepter ou non le candidat. Il faudra pouvoir justifier d’un certain nombre d’années d’expérience. Typiquement une personne qui aurait fait un CFC, mais qui a dix ans d’expérience dans le domaine de la communication, peut être un dossier intéressant pour nous. L’expérience professionnelle peut compenser des études un peu moins longues.
Qui sont les enseignants ?
Dans chacune des formations il y a un directeur de cours et des intervenants qui vont enseigner dans les différents modules. Cela peut être ponctuel, pour des interventions de quelques jours ou autre – et là, en fonction du module, de la thématique abordée, on va chercher l’entreprise, le professionnel, qui va amener la réponse la plus pertinente au sujet qu’on souhaite traiter en cours. Nous avons des dizaines et des dizaines d’intervenants différents qui enseignent chez nous qui travaillent dans des start-up, dans des grandes entreprises ou de grandes agences, en Suisse et à l’étranger.
Il est également possible de faire des formations ‘à la carte.’ Pouvez-vous m’expliquer un peu comment cela fonctionne ?
Les cours à la carte ou cycle certifiant dépendent du type de formations. Pour le moment, c’est uniquement dans le digital marketing. Là, nous ciblons plutôt les professionnels qui ont plusieurs années d’expériences, mais qui n’ont pas la volonté de reprendre une formation Master, mais qui souhaite quand même ce mettre à jour au niveau du digital marketing. Le cycle normal comprend 14 journées de cours qui ont pour but de traiter des principales thématiques digitale. Avec ces 14 journées de cours, à la fin, vous avez un dossier à rendre, qui sera évalué, ce qui nous permet de voir si vous avez compris la matière et de voir si vous êtes capable de l'intéger dans votre processus de réflexion. C'est un processus certifiant, donc c’est vraiment un certificat attestant de votre vision globale du marketing digital instantané.
Mais si vous ne souhaitez pas suivre le cycle certifiant parce que vous n’en avez pas l’utilité, mais que vous avez envie de juste suivre le cours sur le référencement naturel, la rédaction web ou autre, vous pouvez juste acheter la journée de cours. Et là vous venez suivre la journée de cours, mais vous n’avez pas un certificat. C’est purement pour avoir des clefs dans un sujet précis. Il n’y a pas le même approfondissement que si vous prenez l’ensemble du cycle – ou encore mieux, si vous prenez un Master.
D’après vous, à quel point est-il important que les étudiants sortent faire des stages au cours d’une formation ?
C’est essentiel. C’est vraiment le plus que nous avons par rapport à des formations universitaires. Il y a des étudiants qui sortent de Bachelor après trois ans sans expérience. La première chose qu’une entreprise va leur dire c’est "vous n’avez pas d’expérience professionnelle, donc faites un stage et revenez nous voir". Le but c’est justement de donner un minimum d’expérience professionnelle pendant la formation, pour que quand ils finissent leur Bachelor, ils puissent vraiment être plus attractifs sur le marché. C’est déjà un apprentissage de trouver un job, de chercher, de se présenter. Nos étudiants sont déjà coachés, ce qui va les aider dans toute cette partie de recherche. Il faut avoir un certain niveau d’études, mais la pratique c’est le plus important.
Quel genre de support avez-vous pour aider les étudiants à trouver des stages pendant leurs formations ?
Nous les aidons mais on ne peut pas faire le travail pour eux évidement. Ils ont des cours là-dessus : le personal branding, etc. Nous avons un réseau d’entreprises qui nous demande régulièrement des stagiaires, donc nous mettons nos étudiants en contact avec ces entreprises. Nous sommes aussi à la disposition d’un étudiant qui vient nous dire "je suis intéressé par cette entreprise, est-ce que vous avez un contact ?".
Nous ne pouvons pas promettre à nos étudiants en Master de leur trouver un job, mais nous faisons ce qui est possible avec nos contacts etc. Nous recevons plus de demande de stages que d'emplois de la part des entreprises, parce que nous sommes une école. Mais après, il y a des stages avec des possibilités d’engagement à terme.
Est-ce que vos étudiants ont de la facilité à trouver un travail après leur formation ?
C’est difficile à dire mais nous avons environ 70% de la classe qui a quasiment un job à la sortie de la formation, c’est déjà très bien. Après, il y a toujours des étudiants qui ont des opportunités de job qui ne leur conviennent pas ou ils veulent partir à l’étranger, ils ont envie de quelque chose de bien spécifique. Vous en avez toujours certains qui vont mettre un peu plus de temps à trouver un job. Notre objectif est d’arriver un peu près à cette fourchette de 70% dans les semaines ou les mois qui suivent la fin de leur formation.
Qu’est-ce qu’il différencie le Master en Marketing du Luxe d’autres formations similaires ?
Déjà, notre approche qui est vraiment professionnalisante. Le but est vraiment d’être en lien avec le marché, d’avoir des intervenants prestigieux qui travaillent chez Chopard, Prada, Patek Philippe ou autres et d’être proche de toutes les grandes marques. Nous traitons le luxe de manière transversale avec la joaillerie, l’horlogerie, l’hôtellerie, la cosmétique. Nous abordons tout ce qui est lié à la marque et le branding, au digital et tout ce qui est lié à la direction artistique, aux tendances, aux styles. Nous traitons le luxe à la fois de manière très stratégique, très "brand", mais à la fois, très créative, design et tendance.
A qui exactement est ce programme destiné ?
Les jeunes qui terminent leur formation et qui ont envie de suivre une formation dans la direction marketing du luxe. Après, les personnes qui sont en activité. Soit des personnes qui ont un parcours spécialisé dans le Marketing et qui veulent vraiment donner une suite plutôt luxe à leur carrière. Ou alors, des personnes qui ont fait un stage, qui sont devenu assistant pour une marque de luxe et qui ont envie de faire ce Master pour prendre plus d’importance au sein de la structure ou dans la suite de leur carrière.
Quels sont les atouts majeurs qu’un étudiant va acquérir pendant cette formation ?
Pendant ces 10 mois, l'étudiant aura rencontré une dizaine de professionnels dans le secteur du luxe. Il aura une très bonne vision de ce qui constitue le marché du luxe. C’est un tout qui va faire que cette personne ait un plus sur son CV par rapport aux autres. Que cette personne puisse apporter plus de valeur à son poste avec des réflexions nouvelles, avec une vision. L’objectif c’est qu’après cette personne puisse appliquer ce qu’elle a appris en formation et qu’elle puisse amener un renouveau, du concret dans son poste.
Pour en savoir plus sur CREA : site internet / brochure