La numérisation fait son apparition dans les métiers d’ingénieur civil et d’architecte. Terminé les plans papier qu’il faut recommencer au moindre changement de cloison. Les maquettes 3D collaboratives sont le nouveau standard de réalisation. La Suisse s’y met petit à petit.
La transformation de la gare de Lausanne a pris dès le départ le virage du numérique. Les avantages consistent en des délais de conception et des coûts réduits. Des progrès rendus faisables grâce à l’application du Building Information Modelling (BIM).
Il y a déjà plus de trente ans que les bâtisseurs sont passés à la numérisation des plans, BIM va plus loin. Il s’agit d’un processus de collecte, de partage et de gestion de l’information intégré sur une maquette numérique. L’objectif est de faire collaborer de nombreux métiers le plus efficacement possible autour d’un même projet, qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une réparation.
Création d’un avatar digital du projet
Les industries expérimentent sur des prototypes le fonctionnement de leur produit. Ce dernier ne sera commercialisé qu’après optimisation. La construction est la seule industrie qui livre immédiatement au client un prototype.
La constitution d’un patrimoine de données est l’un des avantages du BIM, chaque équipement dessinés y est intégré. La maquette numérique peut être utilisée jusqu’à la fin du cycle de vie d’un ouvrage par un facility manager (gestionnaire d'exploitation).
Généralement, les coûts du cycle de vie d’un bâtiment sont fractionnés en deux : 25% pour la construction et 75% pour l’exploitation.
C’est à ce sujet que le BIM apporte le plus d’économies. Une maquette numérique qui est issue du processus BIM devient un outil de contrôle et de mesure très performant.
Faire évoluer les métiers
En Suisse, la mise à niveau des professionnels se fait progressivement. Les dessinateurs et techniciens deviennent ainsi des BIM modeleurs. Selon leur expertise, ils dessinent et coordonnent en 3D, puis implémentent les données des équipements. Les ingénieurs incorporent notamment leurs calculs à la maquette BIM leur permettant d’auditer l’ensemble du travail effectué. Au final les acteurs d’un chantier gagnent du temps et de l’argent, de l’ordre de 15 à 20% selon les dernières études.
Cette base de données commune facilite les tâches grâce aux nouveaux logiciels et outils disponibles (cloud, réalité augmentée et virtuelle, scanner laser…). Des profils comme BIM coordinateur et BIM manager très expérimentés sont encore difficiles à dénicher en Suisse.
Source : Le temps
Photo credit : geralt via pixabay
Bonjour,
La startup archipix.ch, de Jonathan Dubi, permet ce genre d'applications. Cette jeune pousse modélise et permet l'immersion dans un projet immobilier en 3D grâce à la réalité virtuelle.
Ce secteur est encore méconnu, merci de contribuer à le faire connaître au travers de votre article.
Bonne continuation!