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Journalisme papier, lieu de débats et d’échanges

Écrit par Bertrand Tappolet
Paru le 2 juillet 2018

journalisme

Délaisser le papier pour le web serait un pari risqué dans l’univers en profonde mutation des médias écrits. La tendance semble néanmoins inexorable à l’heure de l’infotainement et des internautes devenus « rédacteurs».

Malgré l’exemple en Suisse romande du Matin Soir entièrement online et payant, qui fut un échec au bout d’une année, l’éditeur alémanique Tamedia propose une version entièrement numérique du quotidien historique tout en mettant fin à sa version print. Si le nombre de quotidiens et de magazines se concentrant aujourd’hui sur le web ne cessent de croître, la pérennité du média est loin d’être une évidence sur internet, tant il est sommé de se réinventer et d’innove dans ses sources de financement.

Mission impossible ?

Mission : multiplier les partenariats et parrainages dans les domaines du sport ou de la culture, «netadvertising», influenceurs, bloggeurs, combinaison entre contenu indépendant et financement notamment participatif d’articles et d’enquêtes. L’ensemble des nouvelles tendances ou non du marketing moderne, du storytelling et du récit journalistique devraient être utilisées comme nouvelles sources de revenus.

La presse offline (ou print) a souffert d’une chute drastique des ressources publicitaires qui ne peuvent actuellement être retrouvées sur le net. Le scénario est alors souvent identique : l’éditeur annonce une diminution vertigineuse du nombre de journalistes afin de retrouver un équilibre financier controversé, tant certains éditeurs affichent de solides bénéfices et des rémunérations jugées par d’aucun « disproportionnées » de la direction du groupe et des actionnaires.

Or, cette réduction des forces vives journalistiques semble possiblement entrer en contradiction avec l’impératif de se distinguer par un contenu de « haut niveau qui se différencie de ce que font les autres. C’est valable tant pour les sites payants que gratuits. Sinon, les lecteurs ne reviendront plus vous lire », à en croire George Brock, professeur de journalisme à la City University de Londres. Mais de l’Anglais The Independant au magazine américain Newsweek, pour ne citer qu’eux, la sauce internet est loin de prendre de manière convainquante.

Pour leur websérie Les Professionnels, deux humoristes youtubeurs passent en revue les travers des journalistes print, radio et tv. C’est doucement impertinent, pas vraiment dérangeant, mais frais, lourd et piquant.

 

Le média dont vous êtes le héros

En 2013, la revue française XXI lâche un Manifeste dans ce qui est pour elle la mare aux canards alimentée par les mirages du tout numérique. Les interrogations sont autant de mises en doute relativement aux certitudes autour de la migration obligatoire sur le web. « Et si la "conversion numérique" était un piège mortel pour les journaux? Et si les dirigeants de la presse mondiale se trompaient en investissant à tour de bras dans les applications, les sites et les rédactions multimédias ? Et si les chiffres mirobolants des pages vues et les audiences faramineuses des titres de presse transformés en " marques médias" étaient un leurre ? »

Sauf que les exemples cités par XXI ne sont guère des médias généralistes, Mediapart notamment se concentrant sur les investigations politico-financières. De plus, la croyance est tenace en un internaute vu comme rédacteur. Comment ? En s’abonnant à des comptes Facebook ou Twitter soigneusement sélectionnés, en déployant des outils de veille médiatique, chacun pourrait butiner dans les ruches de la production journalistique. Et d’" experts"  à la crédibilité reposant notamment sur le nombre de followers. Des suiveurs, dont on sait à quel point le nombre peut être manipulé (achats de followers par lots de plusieurs milliers sur e-bay notamment) et est sujet à interrogations.

Mais bon, à vous de produire votre journal quotidien en kit. Ce, avec ou sans applications dédiées permettant notamment de repérer les fake news avec une réussite variable. Prenez donc tels sites (média ou pas), assaisonnez de tel blogueurs ou influenceurs (journalistes encartés ou non), saupoudrez d’agrégateurs de flux et outils de veille, sans oublier les partages linkedin, twitter, what’s app et autres,où la limite entre le personal branding et l’intérêt supposé général est souvent des plus floues. Et ce monde des réseaux sociaux où tout le monde serait « ego » selon le mantra : « Je partage donc je suis ».

 

Expertise journalistique

Pourquoi dès lors placer sa confiance dans les médias traditionnels ou supposés nouveaux alors que l’on peut concocter à leur place sa salade mêlée touillant informations, études et critiques. La capacité d’analyse, le sel de la sacrosainte « expertise » et la vinaigrette « plus-value » labellisée en expérience de plusieurs décennies dans l’écriture journalistique des Top Chefs du journalisme peuvent-elles toujours faire recettes ? Ont-t-elles encore la saveur et la valeur, le sens et le goût d’une lecture d’antan informée ?

Cette lecture prompte à stimuler les papilles de l’intelligence et de l’imaginaire ? Cette lecture propice à allumer des feux de pertinence et pas remplir des vases communicants de contenus agrégés. Le journalisme, laboratoire de débats, lieux d’échanges et de reconnaissances mutuelles, même pas mort ? C’est à vous de voir, mes chéris.

 

Photo credit : https://pixabay.com/fr/cin%C3%A9aste-youtuber-sc%C3%A9nariste-2838945/

Sources :

https://www.letemps.ch/economie/abandonner-papier-un-pari-tres-risque-quotidiens
https://www.letemps.ch/economie/matin-reflechit-avenir-papier
https://www.lematin.ch/economie/matin-victime-surabondance-offre/story/26069165
https://www.letemps.ch/economie/presse-titanic-numerique-abat-derniere-carte
https://www.revue21.fr/wp-content/uploads/2014/07/XXI21__Manifeste.pdf
http://www.liberation.fr/ecrans/2013/01/16/et-si-le-manifeste-de-xxi-tirait-a-cote_960660
https://www.theguardian.com/business/2006/may/31/newmedia.media

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