Dans la suite de notre série d'articles sur la liberté d'expression, nous abordons le thème des dangers encourus par les journalistes engagés à travers le monde, qui risquent leur vie en défendant leurs opinions.
Le nombre de journalistes tués dans l’exercice de leur travail ne cesse d’augmenter : 118 en 2014 contre 105 en 2013 d’après le rapport annuel établi par la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Ces chiffres révèlent une dégradation de la liberté de la presse partout sur la planète. Des États-Unis en passant par le Congo, jusqu’à la Chine, les journalistes font face à des nombreux obstacles dans leur quête de la vérité : la censure, l’incarcération injustifiée ou même la mort.
Empêcher que la vérité soit révélée est par exemple une réalité au Mexique, où les cartels s’attaquent aux professionnels des médias. Le cas de Atilano Román Tirado assassiné le 11 octobre 2014 alors qu’il présentait son émission hebdomadaire en direct à la radio est un exemple de la violence subie par les journalistes qui osent dénoncer les narcotrafiquants.
Campagne pour la liberté de la presse, par Reporters sans frontières
D’un autre côté, se trouvent les journalistes qui sont entièrement instrumentalisés pour attirer l’attention et faire pression sur des gouvernements. Ce fut notamment le cas du journaliste américain James Foley qui a été décapité et dont la vidéo a fait le tour de la planète, servant ainsi d’outil de pression sur les États-Unis. C’est également le constat fait par la Société civile des auteurs multimédias (Scam) : alors que les médias prennent d’avantage d’importance pour la couverture des conflits mondiaux, les reporters sur le terrain disposent de moyens toujours plus réduits.
Même si les professionnels des médias qui travaillent dans les zones de conflit ont le statut de civils, ce statut et le droit international humanitaire sont de moins en moins respectés par certains belligérants. Les journalistes deviennent des cibles, ce qui limite énormément leur champ d’action, ainsi que l’obtention d’informations et de sources fiables et neutres.
Protéger les journalistes et leur fournir une assistance en cas de besoin sont les missions principales des associations comme Reporters Sans Frontières. Cette dernière est à l’origine d’un classement mondial de la liberté de la presse, ils félicitent des pays comme les Pays-Bas, la Finlande ou la Norvège où il fait bon d’être journaliste et la liberté de presse est respectée, et mettent en garde des pays comme la Syrie, la Corée du nord ou l’Érythrée où les professionnels de l’information risquent leur vie au quotidien en exerçant leur métier.
Sources:
http://www.ifj.org/fileadmin/images/Killed_List/IFJ_MediaKillings_2014_web.pdf
http://www.grands-reporters.com/De-quoi-vivent-les-journalistes,1125.html
Images :
http://fr.rsf.org/reporters-sans-frontieres-publie-16-06-2014,46448.html
https://www.flickr.com/photos/ghalog/799899141
Un grand merci à ces homme et à ces femmes qui risquent leur vie pour que nous, simples citoyens du monde ayons la possibilité de nous informer, nous instruire et nous faire une opinion sur toutes ces informations que certains préféreraient voir cachées.
En lisant cet article, nous prenons conscience que de nos jours, ce n'est pas seulement les journalistes reporters qui risquent leur vie. En effet, tout journaliste qui traite un sujet dite sensible devient une cible pour ceux qui essayent de cacher la vérité.