A l'occasion des 100 ans de la Société Suisse de Chirurgie, plus de 50 hôpitaux ont participé à une journée portes ouvertes, samedi 23 de novembre, pour présenter les services de chirurgie, leurs salles d’opération et permettre au public de tester leurs instruments.
Cette année la SSC a renforce sa position, avec le lancement très remarqué de la « Charte SSC contre les fausses incitations financières dans le système de santé ». Cette charte a été créée parce que l’équilibre entre la médecine et l’économie menace de se rompre. Les principes de cette charte : les interventions chirurgicales doivent être motivées par des raisons médicales; l'interdiction de transfert ou d’attribution des patients en vue d'obtenir des avantages financiers et des commissions liées à ces opérations; les honoraires doivent correspondre aux soins médicaux effectifs et les traitements ne doivent pas être fondés sur des réflexions quantitatives financières.
Le professeur Ralph Alexander Schmid, président de la SSC explique: « On me demande très souvent si les principes de la charte ne devraient pas simplement aller de soi. Oui, ils doivent aller de soi! Mais ce n’est hélas pas toujours le cas dans la pratique. » Il poursuit: « Un patient conscient de ces questions se renseigne alors et assume sa responsabilité. L’idée d’ouvrir nos salles d’opération avec la Journée de la chirurgie est née dans ce contexte. »
En Suisse Romande, neuf établissements on participé à cette journée : le CHUV à Lausanne, les HUG à Genève, l’hôpital fribourgeois (HFR) à Fribourg, l’hôpital Riviera à Montreux, la clinique de Valère à Sion, le Centre Hospitalier du Valais Romand à Sion, l’hôpital neuchâtelois à La Chaux-de-Fons et l’hôpital du Jura à Delémont.
À Genève, les visiteurs ont eu la possibilité de découvrir différents stands présentant des spécialités chirurgicales telles que des prothèses cardiaques, orthopédiques, ainsi que le matériel de pointe utilisé lors des opérations. Le public a pu également expérimenter un scalpel en manipulant une tour à laparoscopie, et pratiquer ainsi l'examen de l'intérieur de la cavité abdominale sur un mannequin.
Le professeur Ralph Alexander Schmid ajoute : « Nous voulons montrer à la population ce que nous faisons lorsque le patient s’en remet à nous, après l’anesthésie, sur une table d’opération. Nous pouvons ainsi renforcer la confiance dans notre travail et notre métier. »
Source : Lacote.ch, Tribune de Genève, HUG, Société Suisse de chirurgie.
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Il existe quelques accidents qui arrivent encore dans la pratique de la médecine (comme partout ailleurs) mais cela ne doit pas occulter tous les progrès qui ont été faits jusqu'à ce jour. En savoir plus sur le moindre geste hospitalier renforcerait la confiance des patients.