Vous êtes-vous déjà demandé comment il se fait que le secteur public fonctionnait aussi bien dans notre pays ? Vous avez peut-être déjà constaté que par rapport à ailleurs, ici, l’administration est plutôt efficace.
Gestion de projet et efficience dans le service public
Hasard ou non, nous avons remarqué qu’une certification en gestion de projets était souvent requise dans les offres d’emploi du secteur public.
L’organisme américain PMI (Project Management Institute), qui a été le premier à théoriser sur le sujet, définit un projet comme « une entreprise temporaire initiée dans le but de fournir un produit, un service ou un résultat unique ». Cette définition implique qu’un certain nombre de paramètres (coût, ressources, planning, qualité, risques…) soit encadré et suivi minutieusement pour empêcher tout dérapage, en vue d’une finalité précise : le produit, service ou résultat engendré par le projet.
Trêve de théorie mais fort de ces éléments, nous réfléchirons à la question suivante pendant les prochaines semaines : l’utilisation de la gestion de projet, dans le secteur public, en Suisse et plus particulièrement à Genève, serait-elle à l’origine de son efficience ?
Notre enquête dans le service public
Sans viser l’exhaustivité, nous allons enquêter auprès de différentes institutions publiques (ou assimilées), à Genève, mais aussi à Berne.
Nous vous vous proposons de nous accompagner lors des entretiens que nous allons mener avec les personnes qui gèrent des projets, que ce soit au niveau communal, cantonal, fédéral ou international.
Nous tâcherons de mettre en exergue les similitudes observées mais aussi les spécificités – l’idée n’étant bien évidemment pas de tirer des conclusions hâtives sur un sujet aussi vaste que complexe, mais plutôt d’avoir un premier aperçu et de confirmer ou d’infirmer nos assomptions.
Lors de chaque rencontre, nous préciserons :
- la raison pour laquelle nous avons décidé de rencontrer la personne interviewée et quelles étaient nos assomptions ;
- les principaux points retenus suite à nos échanges, avec un accent mis sur les bonnes pratiques observées mais aussi les challenges à relever !
Réactivité des services publics : une première hypothèse vérifiée
D’ores et déjà, une première hypothèse s’est révélée concluante : tous nos interlocuteurs ont été très réactifs et ont fait preuve d’une grande disponibilité pour répondre à nos questions, malgré leurs emplois du temps chargés. La moyenne du temps de réponse à nos e-mails, alors même que nos premiers contacts étaient souvent les services presse ou communication, était de 24h à 72h, et nous avons souvent pu décrocher des rendez-vous, online ou en présentiel, avec les personnes idoines, en quelques jours seulement !
Nous en déduisons une première chose : l’expression « tomber dans les arcanes de l’administration » n’a pas lieu d’être à Genève !
Nous tenons donc à remercier chaleureusement nos interlocuteurs pour leur disponibilité et nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour la parution de notre première interview avec Virginie Todeschini, Responsable de l’Unité Projets transversaux à la Direction du département culture et transition numérique de la Ville de Genève !
Crédit photo : undefined undefined via iStock