Comment pouvons-nous, dans certaines périodes de notre vie, choisir ou accepter un job alimentaire ? Trois cas de figures peuvent se présenter. Ceux-ci concernent :
- les étudiants,
- les artistes, les parents d’enfants en bas âges désirant travailler, souvent à temps partiel, afin de garder leur train de vie,
- les personnes dans l’obligation financière de travailler pour ne pas sombrer dans l’extrême pauvreté.
Petit rappel de la langue française, sans aller jusqu'à demander à un académicien qui répondrait pour commencer que le mot « job » est un mot anglais et pas un nom commun de la langue de Molière. Ouvrons donc simplement un dictionnaire.
Ce dernier définit ces deux mots de la façon suivante :
Job : (mot anglais) petit emploi temporaire ou familièrement travail rémunéré.
Alimentaire : pouvant servir d'aliment ou relatif aux aliments ou dans un but uniquement lucratif.
Vous remarquerez que le mot « job » est défini comme un emploi temporaire, ce qui peut convenir au cas de figure des étudiants. Des sociétés, telles que McDonald’s, sont spécialisées dans le recrutement d’étudiants.
Catherine, ancienne étudiante et employée de la grande enseigne, témoigne :
« Je suis restée cinq ans chez McDonald’s, je travaillais tous les week-ends et un jour par semaine. Mes horaires étaient variables, ce qui est bien parce que l'on a quand même plus ou moins le choix des horaires. Le salaire n’est pas exceptionnel, environ 20.- Chf /heure. La majorité de mes collègues étaient là pour les mêmes raisons que moi : avoir assez d’argent pour pouvoir vivre, voire survivre ou pour payer leur frais de scolarité. Il y a beaucoup d’étudiants, seuls 2% des employés sont là par réelle envie de faire ce travail. Le personnel change souvent, moins de dix personnes sur les 60 engagées sont restées aussi longtemps que moi. »
Un autre secteur, l’événementiel, est également prisé par les étudiantes : le salon de l’auto ou les événements de divers médias. Celles-ci sont « hôtesses d’accueil » et leur travail consiste à accueillir les clients et les visiteurs. Plus aléatoire dans le temps, mais mieux rémunéré (entre 25.- et 40.-Chf/heure), ce job est plus apprécié par les étudiantes dont les parents subviennent à leur besoin, mais désirent un revenu supplémentaire. Selon une étude réalisée par l'OFS (Office fédéral de la statistique), 65% des étudiants pratiquent une activité rémunérée pour être plus à l'aise financièrement et 56% estiment que ces revenus leur sont indispensables pour vivre. Les principales motivations sont donc d'ordre financier.
Poursuivons avec les personnes qui n’arrivent pas à vivre de leur passion, et veulent garder leur train de vie. Il y a les artistes, créateurs, musiciens ou encore écrivains qui choisissent de travailler à temps partiel pour pouvoir payer les factures. Ces personnes occupent généralement des postes à temps partiel et à responsabilités limitées pour se consacrer à fond à leurs hobbies ou à leur seconde activité, une fois leur travail fini. Évidemment, ce n’est pas le job de leurs rêves, mais cela n’a pas de répercussion sur leur moral. La plupart du temps, ils s’adaptent très bien à leur condition.
Nous ajouterons dans cette catégorie les femmes (ou hommes, les mentalités changent) aux foyers. Après avoir élevé des enfants, elles (ou ils) désirent reprendre une activité rémunérée pour ne pas dépendre financièrement de leur époux (ou épouse). Avoir un meilleur train de vie peut aussi jouer un rôle dans leur désir d’accepter un travail à temps partiel, ce qui leur permettra de continuer à s’occuper de leur foyer. La peur de s’ennuyer quand les enfants ont quitté la maison est aussi une motivation pour reprendre une activité. Contrairement aux artistes ou autres passionnés, ces personnes ont souvent mis entre parenthèses leur carrière, et sont diplômés, ce qu’il leur permet d’obtenir des postes avec responsabilités.
La dernière catégorie est constituée des personnes dans l’obligation d’avoir un travail, quel qu’il soit, car c'est une rentrée d’argent vitale pour leur survie. Elles sont prêtes à accepter n’importe quel job, souvent très loin de leur idéal ou de leurs rêves d’enfant. Cette situation est parfois liée à une période de chômage, qui les oblige souvent à accepter un travail moins intéressant et un salaire moins attractif par peur de ne pas trouver d’autres alternatives.
Le témoignage de Patricia démontre bien ce cas de figure. Cette jolie brune de 30 ans, mère d’un enfant, est au chômage depuis huit mois. Elle a un CFC non reconnu en Suisse et manque d’expérience pour un travail d’assistante administrative.
« Sur les trois quart de mes recherches d’emploi pour des places d’assistante administrative, je n’ai reçu que des réponses négatives, ou pire, pas de réponses. J’ai accepté ce poste d’office cleaner avec la gestion d’un petit "staff", dans une société de Trading, pour pouvoir continuer à chercher le job de mes rêves. Le temps passe très vite et j’avais très peur de ne rien trouver d’autre avant la fin de mon chômage. Je ne peux pas me permettre de ne plus avoir de revenus ».
Toutes ces personnes ont des motivations ou des craintes différentes face à l’avenir. Cependant, un point commun les caractérise : la volonté. Et nous leur souhaitons de trouver le job parfait.
Sources :
http://www.le-dictionnaire.com/definition.php?mot=job
http://www.le-dictionnaire.com/definition.php?mot=alimentaire
http://www.etudiants.ch/cms/etumag/030/travailler_durant_les_etudes
Article très "à propos" qui me parle complètement ! Merci !