Qu’est ce que l’audit ?
L'audit interne est une activité indépendante et objective encadrée par une méthodologie rigoureuse qui repose sur des normes professionnelles. Cette méthodologie une fois acquise permet à l’auditeur interne de structurer sa pensée, de développer ses capacités d’analyse et de synthèse.
De par ses travaux, l’auditeur interne aide l’entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant :
- le respect des lois, des règlements et de la politique interne,
- le processus de gestion des risques,
- le système de contrôle interne,
- la qualité de l'information financière et opérationnelle,
- la continuité de l’entreprise.
Concrètement, l’auditeur interne analyse l’existant : les outils, les indicateurs, les processus, les risques et les performances. Il élabore et adapte les outils d’analyse et les indicateurs. Il assure la veille sur des sujets sensibles. Selon ses constatations, l’auditeur interne rédige des rapports destinés à la Direction et émet des recommandations dont il assure le suivi.
Par ses recommandations et ses propositions, l’auditeur interne permet également à l’entreprise de renforcer l’efficacité de ses processus.
A titre d’exemple, à l’issue de ses travaux et compte tenu des faiblesses relevées et des risques encourus, une recommandation d’audit pourrait être de mettre en contrôle des 4 yeux autrement appelé principe de séparation des tâches. En effet, dans le processus d’exécution d’une opération, il arrive parfois que la personne qui la saisit puisse également la valider, l’autoriser. Ceci expose l’entreprise à un risque d’erreur et/ou de fraude. La recommandation consisterait à s’assurer que les opérateurs ayant des droits de saisie d’opérations ne puissent pas valider celles-ci. De même, les opérateurs ayant des droits de validation ne devraient pas avoir des droits de saisie. Lorsque le principe de contrôle des quatre yeux est appliqué, le risque d’erreur et de fraude diminue.
Compétences requises
Les compétences majeures requises pour le métier d’auditeur interne sont l’écoute, la rigueur, l’intégrité et discrétion. Viennent s’ajouter l’aisance relationnelle, l’esprit d’analyse et de synthèse, l’adaptabilité, la polyvalence. L’auditeur interne doit être en mesure d’intégrer des informations variées comptables et humaines ainsi que de traiter diverses problématiques. Enfin, le scepticisme professionnel, à savoir une appréciation critique de la fiabilité des informations recueillies, vient compléter la liste des qualités d’un bon auditeur.
Un métier de communication avant tout !
En audit, nous apprenons à écouter et à comprendre les difficultés que les gens rencontrent dans l’exécution de leurs tâches de manière transversales. Ceci oblige l’auditeur à travailler sur sa propre personnalité et sur sa capacité à communiquer. En effet, l’auditeur doit adapter son attitude et son discours en fonction de son interlocuteur, que celui-ci soit opérationnel ou membre de la Direction. De plus, étant souvent mal perçu dans les entreprises, l’auditeur doit établir une relation de confiance avec les audités et communiquer avec ceux-ci afin qu’ils comprennent que l’auditeur est d’abord là pour les aider à travailler mieux compte tenu des obligations et des contraintes de l’entreprise.
La communication de l’auditeur peut faire toute la différence quant à l’acceptation d’une recommandation ou d’un changement. Les recommandations modifiant l’organisation et la productivité, l’auditeur peut se heurter à une certaine résistance au changement si la communication n’est pas adéquate.
Formation
Pour exercer le métier d’auditeur, il faut dans la majorité des cas avoir suivi des études supérieures en économie, gestion, finance, contrôle de gestion, management, comptabilité, etc.
Il faut aimer les chiffres mais pas uniquement. Le travail en équipe est essentiel sur des missions variées. Il faut savoir créer une proximité avec les audités afin de les aider à trouver des solutions à leur problématiques. Un bon auditeur doit comprendre l'entreprise dans toutes ses dimensions : le marché, les produits et services, les spécificités tels que la culture d’entreprise ou encore son positionnement.
Sources :
http://www.antea-search.com/actu/conseilaudit.pdf
Sandrine Ngo Mbock
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