Mais qu’est-ce-que ça peut bien vouloir dire ?
Voici déjà une trentaine d’années, j’ai trouvé ma voie professionnelle auprès du Crédit Suisse, Genève. J’y ai exercé le métier de « contrôle dépositaire ». Je contrôlais que les positions titres détenues chez nos dépositaires (instituts qui gardent les titres) correspondaient bien à celles que nous confirmions avoir achetées pour nos clients. Et surtout, quand cela ne correspondait pas, il fallait trouver l’erreur et la résoudre. Et c’est là, tout l’intérêt de ce travail, car il faut une bonne dose de curiosité, ainsi que de l’intérêt pour les recherches épineuses. C’est un peu comme si rechercher une aiguille dans une botte de foin était ma deuxième nature, tout comme avoir un bon sens de l’analyse, de la perspicacité et de l’endurance.
Dès lors, je me suis embarqué dans un monde où les investissements des clients n’étaient pas scellés et gravés dans le marbre. Je m’explique. Après avoir acheté un titre d’une société coté en bourse, il peut se passer d’innombrables mutations, les positions titres peuvent rapidement changer en plus ou en moins. Il s’agit entre autres de sociétés telles que : Coca-cola, Nestlé, Airbus, Toyota, Logitech, ou Apple.
Et c’est là que tout commence pour le spécialiste des opérations sur titres.
La fonction
Le rôle implique de savoir gérer toutes les étapes des changements des sociétés et donc des changements des positions titres. Il faut savoir informer les clients et les banquiers, planifier l’organisation des changements, gérer les décisions et gérer le temps. Et il faut savoir également regrouper toutes les infos nécessaires : les choix possibles, les instructions, les achats, les ventes, l’aide et le support aux banquiers. De plus, il faut être en étroite collaboration avec les divers correspondants qui peuvent se trouver dans le monde entier et donner les instructions adéquates en temps et en heure.
En finalité, ces changements sont comptabilisés et confirmés aux clients. Cela peut être représenté par des sommes en cash en plus ou en moins, par des actions nouvelles en plus ou en moins, cela peut changer fondamentalement ce que le client a acheté et même changer ses actions pour de nouvelles d’une autre société.
Pour exécuter ce métier, il faut être minutieux, consciencieux, discret, soutenir la pression des banquiers et certainement bien plus encore. En un mot, il faut être administrativement multitâche.
J’espère avoir pu vous éclairer sur le savoir-faire et les compétences requises pour exercer le métier des opérations sur titres et me réjouis déjà de reprendre mon clavier pour de nouvelles brèves.
Lectures complémentaires:
Les métiers des opérations bancaires en Suisse, des professions en pleine mutation par Peri Kalyoncu
Sources:
http://www.boursereflex.com/lexique/positions
https://www.lafinancepourtous.com/outils/dictionnaire/depositaire/
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