Entretien avec Mélanie Roschi
Assise à la terrasse d’un café, j’attends Mélanie Roschi. Elle arrive avec un grand sourire illuminant son visage. Je comprends très vite que cet entretien va être un réel plaisir. Le temps est capricieux tout au long de cette rencontre, tantôt ensoleillé, tantôt pluvieux, comme la vie, comme les expériences que Mélanie partage avec moi.
Le ton est donné, ce sera le « tu », de l’ouverture d’esprit, de l'ouverture du cœur, et de l'ouverture sur des Mondes peu ou mal connus.
Mélanie, hypersensible, dotée d’une perception touchant d’autres sens que les cinq que nous connaissons, nous ouvre le portail de ses Mondes, soit le Monde visible et le Monde invisible et les liens qui les unissent, mais surtout, qui nous connectent à nous-même.
En effet, Mélanie est la créatrice du Portail des Mondes, une plateforme internet, mais « surtout un endroit unique pour vous ressourcer ». Elle y organise des évènements, des conférences, et des méditations, entre autres, que ce soit en distanciel ou en présentiel.
La naissance du Portail des Mondes
Aujourd’hui, il y a un jardin et un site internet, Le Portail des Mondes, sur lequel sont proposés divers ateliers en lien avec la reconnexion à soi. Mais le concept est plus vaste et en cours de création.
À la suite de son burn out, Mélanie a fait une grande introspection. Elle ne veut plus travailler dans un domaine qui ne la satisfait pas et souhaite permettre aux gens de créer du lien avec eux-mêmes, c’est-à-dire entre leur cœur, leur corps, leur âme et les énergies angéliques et féériques.
Pour ce faire, elle a imaginé un lieu avec plusieurs pièces, et parmi elles, des pièces de ressourcement par les énergies. Il y aurait, entre autres, un jardin intérieur qui donnerait l’impression d’être à l’extérieur, ou encore une pièce de guidance. Il y aurait également une partie boutique avec des livres de développement et des pierres, un café et une grande pièce permettant aux gens de se rencontrer à travers des ateliers qui enveloppent l’être dans sa globalité, soit le corps, l'esprit et l'âme.
Pour la partie corps, il y aurait quelque chose en lien avec le mouvement comme du yoga ou de la danse, pour la partie esprit, plutôt des conférences ou de l’enseignement et pour la partie âme, de la créativité grâce à un cours de peinture intuitive, par exemple.
Un jardin comme point de départ
Mélanie a commencé à chercher un endroit au début du COVID, mais elle a très vite mis l’idée de côté, par peur de devoir fermer la partie café, la partie boutique ou tout, ce qui ne serait pas rentable.
Elle a donc décidé, avec l’aide de ses filles, de mettre en place son site Internet, de créer une page Facebook et un compte Instagram et de commencer à proposer des formations et des méditations en ligne. Elle a contacté des coachs pour leur demander d’animer des ateliers en ligne. Elle a également commencé à partager sur sa chaîne YouTube des méditations enregistrées spontanément dans la nature, publiées à l’état brut, sans montage.
À la suite d’une rencontre organisée dans son jardin, avec des femmes avec qui elle avait suivi un coaching, naît l’idée d’utiliser ce lieu pour animer des ateliers. Quoi de mieux que d’être en pleine nature pour se reconnecter à soi. L’une des femmes, Lisa Benjamin, a tout de suite proposé d’animer un atelier sur la « Soimêmitude » (l’art d’être soi-même, ou comment ne pas être ce que les gens attendent de nous et laisser son vrai soi être) et c’est ainsi qu’ont commencé les ateliers « un jardin pour un lien ».
L’agenda s'est très vite rempli, de manière spontanée. Parfois, Mélanie contacte les gens, mais la plupart du temps, ils viennent d’eux-mêmes, au gré de discussion, des contacts sur les réseaux sociaux...
« Lorsqu’on est aligné avec soi, on attire des gens qui sont dans la même énergie. »
Elle a posté une annonce afin de trouver quelqu’un pour animer des ateliers de « yoga du rire » ainsi que des ateliers « eye contact » .
Le principe de l’« eye contact » ou « échange de regard » est de s’assoir en face de quelqu’un et de se regarder pendant quelques minutes sans dire un mot. C’est une connexion à l’autre à travers le regard. Comme on le dit : « les yeux sont le miroir de l’âme ».
Mélanie a rapidement trouvé une personne pour le « yoga du rire ». Les « Cercle Joyeux » commencent le 19 août et dès le 2 septembre, ils seront proposés toutes les deux semaines.
« Une chose importante reste à prendre en compte quand on crée son entreprise : il faut croire en ce qu’on fait, être déterminé et savoir s’entourer des bonnes personnes. »
La logistique des ateliers et la concrétisation du Portail des Mondes
Mélanie n’anime pas d’atelier à ce jour. Elle est totalement accaparée par l’aspect logistique. Elle s’occupe de contacter l’animateur de l’évènement, de créer le flyer, de gérer la publicité et de prévoir un abri en cas de pluie légère… Mais, c'est quelque chose auquel elle songe, ce qui impliquerait d'avoir quelqu’un pour s’occuper de la partie logistique à sa place.
Afin de vraiment pouvoir concrétiser son rêve, Mélanie a repris la recherche de locaux. En parallèle, elle continue de proposer des rencontres « un jardin pour un lien » et pense reprendre les ateliers en ligne.
L’officialisation du Portail des Monde en tant qu’entreprise, soit la définition des statuts et toutes les démarches administratives pour ce faire, fait partie des projets à moyens termes.
Le mot de la fin… ou du début
Le but de Mélanie et du Portail des Mondes est de pouvoir transmettre du bonheur et d’offrir du lien, de permettre aux gens de renforcer le lien entre le visible et l’invisible, de leur montrer la beauté de leur être et de les amener à réaliser leur puissance créatrice infinie.
Pour citer l’une des animatrices, « Le Portail des Mondes, c’est l’expansion de l’être dans sa globalité. »
Un parcours entre raison et passion
Tout au long de son parcours, Mélanie navigue entre un chemin conventionnel et rassurant et un chemin plus passionnel en lien avec ses intérêts.
Au départ, elle suit le chemin vers lequel elle a été poussé. Elle fait une école de commerce.
Puis, elle a l’occasion de partir aux Etats-Unis et de pouvoir s’occuper d’entretien de jardins dans des résidences, pour ensuite revenir en Suisse et retourner dans l’administration.
« J’ai continué mes va-et-vient entre passion et raison. Les aléas de la vie m’ont ramenée maintes fois à la voix raisonnable du métier de secrétaire, métier qui ne me convenait pas du tout. »
Elle suit ensuite une formation de naturopathe et s’intéresse plus particulièrement aux soins énergétiques comme le reiki.
En 2019, elle fait un burn out, mais pas uniquement professionnel, c’était un tout. « C’était une vraie remise en question. Qu’est-ce qui avait vraiment un sens pour moi ? »
Poussée par la découverte de l’hypersensibilité de sa fille, elle décide de faire son coming out, soit d’accepter et d’assumer qui elle est. Mélanie est une hypersensible, elle a « des antennes », pour reprendre ses propos, qui lui permettent de ressentir et de communiquer avec des entités qui ne sont pas sur le même plan (monde) que nous. Elle pense que nous sommes tous à même de percevoir ces plans en ouvrant notre esprit. Elle s’est intéressée à tous ces plans, à ce à quoi ils sont liés et comment nous, c’est-à-dire l’être humain, y sommes connectés.
Par exemple, il y a le plan féérique ou elfique qui est lié à la nature, à la terre ou encore le plan angélique qui est en lien avec la spiritualité. Parfois, nous avons besoin de reconnecter le cœur, le corps, l’esprit entre eux, mais également avec les plans féérique et angélique…
Mélanie nous invite à le faire à travers divers ateliers.
|
Lectures complémentaires :
Facilitatrice du bien-être : un lien entre les gens par Delphine Miché-Santoro
Yolanda Fuertes : La slasheuse qui met l’humain au centre par Sophie Ofei anim
L’importance croissante du « bien-être chez soi » en période de confinement par Joelle Sikias
Le Portail des Mondes :
https://www.portaildesmondes.com
https://www.instagram.com/leportaildesmondes/
https://www.facebook.com/portaildesmondes
https://www.youtube.com/channel/UCKa0AC53MS5l17eoG6U-ZTw/featured
Photo credit : Photo-Vertige Cindy Evans