Malgré l'optimisme ambiant, de nombreux observateurs mettent désormais en garde contre les valorisations très élevées du marché d'actions américain.
Le multiple de capitalisation (PER) du S&P 500 atteint ainsi 18 fois les bénéfices attendus sur les 12 prochains mois, contre 15,6 fois sur les 5 dernières années et 14,1 fois en moyenne sur les 10 dernières années, selon les données de Factset.
Mardi, le nouveau Prix Nobel d’Économie, Richard Thaler, s'est déclaré inquiet des valorisations actuelles des actions américaines...
Dans un entretien à « Bloomberg TV », l'économiste spécialiste de la finance comportementale, s'est dit « nerveux » et « déconcerté » par la faible volatilité et les niveaux élevés de valorisation à Wall Street.
« Il semble que nous vivons le moment le plus risqué de nos vies, et pourtant les marchés d'actions semblent faire la sieste", a notamment déclaré Richard Thaler ajoutant qu'il "admettait ne rien y comprendre ».
« Je suis nerveux, et normalement quand les investisseurs sont nerveux, ils sont faciles à effrayer (...) mais rien ne semble effrayer ce marché », s'est-il étonné.
Le Prix Nobel d’Économie estime en outre que si les gains récents sont basés sur l'anticipation d’une vaste réforme fiscale aux États-Unis, les investisseurs sont trop complaisants à ce sujet, étant donné les divisions qui règnent sur le projet de baisses d'impôts, et ce jusque dans le camp républicain.
Sources : boursier.com / zonebourse.com
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