Aujourd’hui, l’employabilité implique une forte politique sociale des entreprises. Elle est comparée à une adaptation et devient, par la force des choses, un objectif en soi. Pour cela, les entreprises multiplient les efforts pour changer de mentalités et pour permettre au personnel d’acquérir les compétences qui l’amènent à suivre les évolutions de l’entreprise et du marché du travail.
Nous passons beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Les étudiants et les adolescents sont les premiers utilisateurs, faisant d’eux les précurseurs des réseaux actuels. Les entreprises elles aussi ont vite compris l’intérêt d’utiliser les réseaux sociaux, à des fins financières et pour favoriser la gestion de leur « e-réputation ». Certaines entreprises ont décidé de les utiliser à des fins professionnelles, afin de faire participer à la vie de l’entreprise leurs employés et parfois leurs clients. Si l’entreprise se sert de sa « e-réputation » pour promouvoir son image, l’employé quant à lui doit se servir du « personal branding » qui s’inscrit dans une sorte de marketing de soi. Il consiste à gérer sa réputation professionnelle. Aujourd’hui, nous n'exerçons plus toute notre vie dans la même entreprise. Ceci implique qu’il faut avoir une faculté, celle de rebondir et de gérer son employabilité même lorsque nous sommes en poste. Cela passe évidemment par les contacts professionnels que nous créons tout au long de notre carrière, mais également par la gestion de notre « e-réputation ». Les recruteurs et les chasseurs de tête ont de plus en plus tendance à chercher les traces des candidats potentiels sur internet. Ils « googlisent » leur nom, observent leur présence sur les réseaux sociaux ou interrogent leurs contacts. Le web est devenu le « who’s who populaire ».
Quel impact dans sa recherche d’emploi ?
Pour quelqu’un qui cherche une place de travail dans la logistique, cela peut fortement pencher la balance en sa faveur lors d’un entretien. Si un employeur recherche par exemple un logisticien, celui qui a un blog dans lequel il parle de sa vision du métier ou qui participe à plusieurs groupes de discussion sur son travail gagnera en crédibilité, même si ses compétences sont les même que celles de ses collègues. Par contre, la personne qui ne se trouvera pas sur la toile sera suspecte.
Comment gérer sa « e-réputation » ?
La « e-réputation » est un passeport professionnel. Elle doit être le reflet de vos compétences. Vous pouvez par exemple mettre en valeur vos compétences dans un réseau social comme Linkedin ou Viadeo. Ces réseaux vous permettront de déposer votre CV et/ou de participer à des groupes de discussion en fonction de votre secteur d’activité.
Il est également possible d’adhérer à des réseaux spécifiquement fréquentés par votre profession. Si vous travaillez dans le marketing, la communication ou le journalisme, adhérer à Facebook ou à Twitter vous permettra de vous faire de nouveaux contacts. Par contre, si vous êtes responsable de qualité ou responsable scientifique, ils n’auront qu’un usage personnel.
Enfin, il faut essayer, dans la mesure du possible, de rencontrer physiquement les personnes qui constituent votre réseau social. Les échanges dans la vie seront toujours plus efficaces que ceux qui ne se déroulent que sur internet.
Qu’est ce le « personal branding » ?
Selon Gilles Noblet, derrière le « personal branding », se trouve l’idée de se gérer comme une marque, c’est-à-dire de s’appliquer à soi-même les outils de gestion des marques utilisés en entreprise. En d’autres termes, c’est la capacité à pouvoir communiquer sur sa valeur ajoutée après l’avoir identifiée et à la faire reconnaître par les autres. Comme il le dit dans Formacoach Sàrl : « la première étape démarre par un travail de découverte à faire sur sa propre personne et la marque que l’on porte en soi ».
Le rôle de l’entreprise ou de l’organisation
Dans n’importe quelle entreprise ou organisation, le profil des postes proposés est en constante évolution. Les conjonctures économiques changent, et leurs conséquences se font ressentir sur les « savoir-faire ». Une formation supplémentaire ou une adaptation conjointe de l’employeur et du salarié, participe donc non seulement de leur solidarité, mais aussi et surtout de leur complémentarité. Cela suppose de la part de l’entreprise, mais aussi du salarié, certaines capacités d’adaptation.
Les entreprises, dans une démarche d’équité sociale doivent offrir à leur salarié des formations professionnelles et l’acquisition de compétences, le développement personnel, des opportunités de carrière et de mobilité, la résolution des problèmes, un bilan de compétences.
Grâce à la mondialisation, les entreprises qui veulent rester compétitives redoublent d’efforts pour améliorer l’employabilité des salariés. Les salariés font de même pour s’adapter et capitaliser leur employabilité, sans laquelle leur avenir professionnel pourrait être compromis s’il arrivait un licenciement. Ceci est la raison pour laquelle nous devons nous positionner « … comme une solution aux problèmes d’un futur employeur plutôt qu’un problème à la recherche d’un emploi ».
Page Wikipedia sur l’employabilité
http://www.blogkaralys.com/2010/07/la-marque-personnelle-par-gilles-noblet.html
http://www.insep-editions.com/pdf/extrait_developper_lemployabilite.pdf
Formacoach Sàrl
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Bilan de compétences sur Genève et Vaud