Porter plusieurs casquettes n’est pas une nouveauté, mais cette tendance se renforce depuis plusieurs années. Dès lors, comment concilier tous les métiers et trouver un équilibre ?
Nous sommes allées à la rencontre d’un heureux slasheur, Monsieur Yves Marie Trono, actif dans plusieurs secteurs :
- Directeur Général de Agrifrance SA
- Conseiller Administratif à la Mairie de Perly Certoux
- Membre du Comité Directeur de l’Association des Communes Genevoises
- Président de l’AZIPLO (Association des entreprises de la Zone Industrielle de Plan-les-Ouates)
- Membre du Rotary Genève Sud
En parallèle, il fait partie de la troupe « Cabaret chanson de Perly–Certoux » et de « Perly-sur–Scène ».
Yves Marie Trono voit la vie comme un puzzle où chaque pièce est importante pour faire un beau tableau. Son travail demande beaucoup d’investissement personnel, de son temps, et donc un peu au détriment de ses proches. Il considère nécessaire une certaine cohésion, laquelle dépend de l’équilibre intérieur de chacun.
Pour lui, les différents sujets qui l’occupent (vie professionnel, politique, associative ou culturelle) créent une diversification essentielle pour beaucoup de satisfaction personnelle.
Depuis tout jeune, il s’intéresse à la politique. Arrivé dans la commune de Perly Certoux il y a 22 ans, en même temps que la naissance de ses enfants, c’est tout naturellement qu’il accompagne ceux-ci dans la vie scolaire et dans leurs activités sportives et culturelles et ce faisant, s’intéressant à la vie communale, rejoint le Conseil Municipal en 1999.
Avoir une activité professionnelle est, selon lui, fondamental. Mais, en ce qui concerne son engagement politique il faut faire preuve de passion ; devenir politicien est un acte courageux. Beaucoup en parlent, beaucoup critiquent mais où sont les actes ? Parce que à un moment il faut agir : si on se présente, il faut faire.
De ses propres dires, Yves Marie Trono est un homme libre, sans appartenance à aucun parti politique. Il considère qu’il en faut dans une démocratie et dans une organisation politique mais il a ses propres convictions qu’il n’a pas voulu mettre au service d’un parti.
Lorsqu’on lui demande si toutes ses activités sont une source de stress, il répond apprécier les montées d’adrénaline, sans en être dépendant. Tout, dans ce monde, évolue et nous changeons constamment ; Yves Marie Trono a l’habitude de dire que nous sommes de passage et que le mandat politique n’appartient pas aux élus, mais aux gens qui les élisent. C’est pour cette raison qu’il faut se présenter, et à un moment faut savoir partir : les mandats politiques ne sont pas un plan de carrière.
Yves Marie Trono priorise ses rendez-vous. Il privilégie une forme de management par délégation et instaure donc une relation de confiance avec ses collaborateurs. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle, tout en veillant à ne pas être en permanence derrière le personnel, d’être toujours ouvert et disponible s’ils veulent vous questionner, et d’avoir toujours le contrôle sur les dossiers en cours pour que tous sachent que vous n’êtes pas déconnecté de la réalité, de poser les bonnes questions au bon moment et d’avoir un retour honnête sur les sujets. Il donne la stratégie son équipe l’applique et il faut être ouvert à la critique.
À la question « êtes-vous un boulimique du travail ? » il répond :
J’ai une grande qualité : je suis fainéant. J’estime qu’à la place où je suis, je ne dois pas tout faire mais je dois faire en sort que tout se fasse. Je donne des directives et puis je tranche, je décide, j’arbitre et surtout ne vais pas faire le travail à la place des autres.
Son avenir en tant qu’entrepreneur est de consolider et concrétiser ses projets. Politiquement, il a établi avec son équipe une feuille de route qu’il va faire en sorte de suivre dans les délais. Culturellement il sera au cabaret chanson en avril.
Crédit photo: André Reymond