Combien de fois les ai-je vus surgir au gré de mes « visites » en pédiatrie, alléger le temps d’attente dans une salle bondée, passer d’une chambre à l’autre juste le temps de faire oublier l’attente, la peur (des enfants comme des parents), le stress ou la douleur. Quel bonheur d’avoir pu les entendre, les voir avec leur nez rouge et leurs grimaces. Je veux bien sûr parler des clowns.
Hôpiclowns : un peu d’histoire
Hôpiclowns est une association à but non lucratif fondée en 1994. Elle intervient depuis 1996 auprès des enfants, des adultes et des personnes âgées, hospitalisés ou handicapés aux HUG, en pédiatrie et en institution spécialisées. Ses clowns à la base formés par « Rire du Médecin » (son jumeau parisien), aujourd’hui en nombre de 14, suivent également des formations auprès d’artistes reconnus internationalement. Ils fonctionnent toujours à deux, sont créatifs, proposent un jeu de théâtre auquel ils font participer le spectateur s’il le souhaite.
Des rencontres de qualité avec les patients
S’ils chantent, jonglent, jouent de leurs instruments de musique et font des « cabrioles », ce n’est pas uniquement pour le plus grand plaisir des petits, mais aussi pour celui des plus grands. Toujours bienveillants et toujours avec la complicité du corps médical qui les renseigne sur la maladie, le handicap, le comportement de la personne, ces clowns créent des rencontres de qualité, ponctuelles et vivifiantes, adaptées à l’état de santé ou à la souffrance physique ou psychique de la personne.
Des liens renforcés avec les professionnels de la santé
Loin de s’arrêter là, Hôpiclowns a créé depuis 2017 des ateliers spécifiques aux professionnels des hôpitaux et des institutions. Leur but ? Renforcer les liens et la complicité de l’équipe médical avec les patients ou les résidents, contribuer à la qualité de vie, soutenir le personnel soignant et les familles.
Fonctionnant grâce aux fonds privés et au participation financière des communes, l’association est toujours à la recherche de nouveaux donateurs.
Un livre sortira d'ailleurs dans le courant 2022. Celui-ci parlera de toutes les personnes rencontrées durant ces 25 années.
Lectures complémentaires :
L’humour, créateur de lien social par Sandrine Zbinden
Comment parler du coronavirus aux enfants en situation scolaire par Canelle Feuerstein
Foyers “Bambi” en Colombie : Pour un avenir meilleur ! par Anouchka Neuvecelle
Sources : Journal de la Migros du 12 mai – écrit par Karin Jorio; hopiclowns.ch
Photo credit : StockUnlimited
Dans cette époque sombre, le moindre rayon de soleil est une bénédictions pour les enfants (et les adultes)