Les nouvelles technologies sont en train de faire évoluer le monde des médias à une vitesse incroyable. L'utilisation croissante des smartphones et tablettes ont rendu les résaux sociaux très puissants, mais la télévision n'est pas prête à se faire oublier. De plus en plus, les émissions de divertissement, d'information ou de sport telles que « The Voice » et les téléjournaux de TF1 et France 2 ou encore Canal + pour prendre des exemples francophones, incitent leurs audiences à parler d'eux sur Twitter.
Concrètement, elles créent leurs "hashtags" (le mot "dièse" de twitter, représentant un mot clé) officiels pour faire parler d’elles d’avantage et réagir en direct aux émissions. Une des émissions phares de Canal + par exemple, "Le Grand Journal", a plus de 100 000 followers (@GrdJournal) et propose en direct de réagir à l'émission via le hashtag #LGJ.
Aux Etats-Unis, Twitter a vu 32 millions de personnes tweeter à propos d'émissions télévisées en 2012. En Europe, Twitter n'est pas encore à ce stade car la France par exemple ne compte que 5 millions d'utilisateurs sur Twitter, comparé à environ 27 million de téléspectateurs. En Suisse, ce nombre est encore plus bas et il est estimé qu'un Suisse sur dix est présent sur Twitter. Aux Etats-Unis, où les commentaires Twitter défilent en bandeau à l'écran en direct, une grande présence sur Twitter ne fait augmenter les audiences que d'environ 1%. Alors où est l'avantage de cette stratégie?
Un des buts est d'inviter les téléspectateurs sur Twitter est de les engager. Au lieu de zapper d'une chaîne à l'autre, les spectateurs peuvent s'impliquer dans l'émission et se faire entendre. Pour ceux qui travaillent pour les chaines de télévision également, cela leur permet de décrypter les mouvements des spectateurs en comprenant ce qui plait ou pas. Il y a une vraie interaction entre les téléspectateurs et les réalisateurs qui n’existait pas il y a quelques années.
En Suisse, c’est 2013 qui sera l’année clé entre la RTS et Twitter
Mais cette stratégie ne fonctionne pas pour toutes les émissions. Pour les news, la télé-réalité ou les magazines sportifs, cela est un moyen important pour ouvrir des débats. A Genève, on compte une plus large présence sur Twitter qu'en Suisse-alémanique et cela veut dire qu'il y a une capacité d'interaction beaucoup plus élévée. De nombreuses émissions romandes ont déjà lancé leurs "hashtags," y compris « Mise au Point » et « Infrarouge » ( @miseaupoint et @RTSinfrarouge) permettant aux spectateurs d'exprimer leur points de vue sur Twitter et d'en parler directement aux producteurs.
Ces interactions entre télévision, internet et les médias sociaux impliquent que les métiers dans l'informatique, les médias sociaux et la télévision ne sont plus aussi différents qu'autrefois et se complètent. Ils s'influencent et incitent à innover, faisant de l'évolution de ces talents un challenge dans les années à venir.
Sources :
www.huffingtonpost.fr
www.nielsen.com
www.letemps.ch
www.20min.ch