
La Suisse est une plaque tournante du négoce des matières premières. Saviez-vous que cette activité représente 4 % du PIB suisse, et même 22 % des recettes fiscales pour le canton de Genève.
Cette semaine, nous abordons le thème de l’avoine. Tout d’abord, nous verrons la description de l’avoine que fait Léonhart Fuchs (1501-1566), un médecin et botaniste allemand. Nous pourrons admirer sa gravure sur bois coloriée à la main. Puis, nous découvrirons que des chercheurs italiens ont démontré qu'une pierre découverte dans la grotte Paglicci (région des Pouilles) avait été utilisée pour moudre des grains d'avoine il y a 32000 ans. Cela nous donne l’occasion d’admirer le tableau Le garçon donnant de l’avoine à un cheval dételé par Jean Louis Théodore Géricault.
En 1542, Léonhart Fuchs (1501-1566), un médecin et botaniste allemand écrit l’ouvrage «historia stirpium commentarii» ou «Commentaires sur les histoires des plantes», un herbier avec des dessins, des gravures et des illustrations.
En 1543, cet ouvrage a été traduit en hollandais et en allemand.
Fuchs décrit l’avoine dans un langage imagé :
« Morphologie : l’avoine est identique au blé au niveau de son feuillage, de son chaume et de ses épillets. Les panicules sortent des gaines foliaires, leurs rameaux s’étalent en tous sens. Le fruit aigu est suspendu seul entre les glumes écartées comme des ailes. Chaque fruit a deux graines, directement adjacentes et légèrement coudées en direction l’une de l’autre. Le tout se présente comme une sauterelle. Les racines sont fasciculées. Lieu de culture : Cultivée partout en Allemagne, l’avoine sert davantage de fourrage aux chevaux qu’à l’alimentation humaine.
Les chasseurs-cueilleurs mangeaient-ils des flocons d'avoine 25000 ans avant l'apparition de l'agriculture ? C'est ce que suggère une nouvelle étude réalisée en 2015.
Dans une grotte du sud-est de l'Italie, appelée Grotta Paglicci, (régions des Pouilles) qui a été occupée par des chasseurs-cueilleurs du paléolithique supérieur il y a environ 32000 ans. Les chercheurs ont trouvé des traces significatives de grains d'avoine sur un pilon en pierre trouvé dans la grotte.
Il s'agit d'une grotte typique de l'époque, avec des peintures murales de chevaux, des sépultures humaines et des outils de l'âge de pierre. Pourtant, les grains d'amidon d'avoine laissés sur le pilon montrent clairement que ses habitants faisaient un usage précoce des plantes, une conclusion étayée par des traces d'usure sur la pierre correspondant à un broyage. De plus, l'analyse des grains d'avoine suggère qu'ils ont été exposés à la chaleur avant d'être broyés, probablement pour les sécher, comme on le fait aujourd'hui pour les céréales. Les chercheurs ajoutent que, bien qu'il n'y ait pas de "preuve directe" que les grains aient ensuite été mélangés à de l'eau et cuits, on peut "émettre l'hypothèse plausible" d'un tel processus, ce qui signifie que nos ancêtres ont probablement mangé des flocons d'avoine bien avant l'avènement de l'agriculture.
Le garçon donnant de l’avoine à un cheval dételé par Jean Louis Théodore Géricault (1791-1824)
L’œuvre la plus célèbre de Géricault est Le Radeau de La Méduse. Il est également connu pour sa passion pour les chevaux et en fera de nombreux portraits.
Dans la même série, « Les matières premières et l'art» :
Sources :
avoineFR24.10.2017_web.pdf (berggetreide.ch)
Théodore Géricault — Wikipédia (wikipedia.org)
The world's oldest oatmeal? | Science | AAAS
Photo credit :Théodore Géricault, Public domain, via Wikimedia Commons
With 20 years of experience in a bank in the commodities sector, my responsibilities included managing information, specializing in press reviews and information research for managers. In addition, documentary products such as a dictionary of metals were created under my supervision.