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La Suisse est une plaque tournante du négoce des matières premières. Saviez-vous que cette activité représente 4 % du PIB suisse, et même 22 % des recettes fiscales pour le canton de Genève. Cette semaine, focus sur le marbre. Nous examinerons son étymologie. Puis, nous évoquerons l’histoire du marbre. Cela nous donne l’occasion de nous émerveiller devant la statue la Vénus de Milo qui peut être admirée au musée du Louvre.
Etymologie du marbre
Le marbre tire son nom du grec marmaros, qui signifie « pierre brillante ». Son aspect brillant et lumineux a enchanté les anciens Grecs et Romains, et avant cela, les peuples de Mésopotamie, qui ont décidé de construire les bâtiments les plus importants dans cette pierre, en raison de sa beauté et de sa longue durée de vie.
Une histoire lointaine
L'histoire du marbre commence il y a des milliers d'années, lorsque les anciennes civilisations d'Égypte et de Mésopotamie ont trouvé la pierre idéale pour soutenir d'imposants édifices publics et former les colonnes de temples religieux. Du Panthéon de Rome au Parthénon d'Athènes, les bâtiments les plus importants de l'histoire humaine ont été construits en marbre.
Le marbre blanc était considéré comme le plus raffiné, car il était homogène et exempt d'impuretés et principalement extrait dans les carrières de Luni à Carrare, centre du commerce du marbre depuis l'époque de l'Empire romain. Même les marbres colorés étaient recherchés et ceux importés d'Egypte, de Tunisie, de Perse, d'Anatolie et des Pyrénées étaient considérés comme particulièrement précieux.
Dans son Naturalis Historia, Pline écrivit que le premier à déclarer la beauté du marbre Apuan fut Mamura, préfet des ouvriers de Jules César.
Strabon déclara qu'après 48 av. J.-C., les maisons les plus riches de Rome et de ses environs et les principaux monuments étaient en marbre de Luni : le Panthéon, la Pyramide de Cestius, le Portique d'Octave, le Temple d'Apollon, le Palatin, le Temple de la Concorde, l'Arc de Claude, le Forum Trajan, la Colonne Trajane, le Temple de Jupiter, l'Arc de Domitien, ainsi que le pont sur le Volturno.
La Venus de Milo
La Vénus de Milo, chef-d'œuvre hellénistique, est exposée au Louvre. La statue a été découverte en 1820 par un paysan et continue aujourd'hui encore d'attirer à Paris des visiteurs du monde entier. Elle peut être datée d'environ 130 avant J.-C., atteint une hauteur d'environ deux mètres et est réalisée en marbre de Paros.
Dans la même série, « Les matières premières et l'art» :
- Les céréales et Van Gogh
- Le café et la culture
- Le coton et Edgar Degas
- Le cacao et Luis Meléndez
- Le sucre et Sartre
- Le cuivre et Chardin
- L'acier et Gayle Hermick
- Le maïs et Jean Mortel
- Le biogaz et Victor Hugo
- L'hydrogène et le globe aérostatique
- Le vent, Da Vinci et Monnet
- Le soleil et Firedrich
- L'or et Klimt
- L'orge et l'antiquité
- Le soja et Seikei Zusetsu
- L'aluminium et Jule Verne
- Le riz et Morimura Gitō
- L'argent et le musée Elblag
- L'étain et Jean Treck
- L'avoine et Géricault
- Le lait et Vermeer
- L'eau et Renoir
- La pomme de terre et Millet
- Le lapis lazuli et la chapelle des Scrovegni à Padoue
- Le miel et Pierre de Cosimo
- Le sorbet et le vendeur de sorbet ottoman
- Les épices et les Moluques
Sources :
Il marmo nella storia (antiques-magazine.com)
Il marmo: la storia del marmo dai romani a oggi – Carrara Marble Tour
Venere di Milo: storia e analisi | Harper’s Bazaar (harpersbazaar.com)
Photo credit : The legendary Venus de Milo in the Louvre, 9 February 2014 cropped.jpg - Wikimedia Commons (Common creatives)