La Suisse est une plaque tournante du négoce des matières premières. Saviez-vous que cette activité représente 4 % du PIB suisse, et même 22 % des recettes fiscales pour le canton de Genève ? Nous continuons d’explorer ce vaste sujet sous un autre angle, et nous publions une série d’articles, en nous focalisant à chaque fois sur une matière première avec des anecdotes, des citations. Cette semaine, nous abordons le sodium.
Données historiques
Le sodium est connu depuis longtemps comme un composé. En 1807, Sir Humphry Davy a séparé cet élément par électrolyse de la soude caustique. Au Moyen Âge, un composé de sodium nommé sodanum en latin était utilisé pour traiter les maux de tête.
Etymologie
Le terme « sodium » dérive de l'anglais « soda », pour « soude ». Quant au symbole, il est issu du grec « nitron », terme qui désigne le natron, un sel naturel.
Utilisation
Il est utilisé dans divers domaines. On peut citer le chlorure de sodium (NaCl, sel de table), la soude caustique (NaOH) ou encore le carbonate de sodium (Na2CO3), qui sont produits dans l’industrie.
Il est également employé dans la production de l'indigo, adoucissant, absorbeur d'humidité seul ou en combinaison avec le potassium, etc. De plus, les lampes à vapeur de sodium sont très répandues pour l'éclairage public.
De plus, il est utilisé dans l’industrie pharmaceutique, les cosmétique, et beaucoup d’autres usages.
Son rôle dans la transition énergétique
Jules Verne, dans Vingt Mille Lieues sous les mers, avait prédit : « Les piles au sodium doivent être considérées comme les plus énergétiques. » C’était il y a 152 ans.
Le capitaine Nemo comparait ces piles à celles au zinc.
Sodium versus lithium
Il a été démontré que les batteries sodium-ion ont le potentiel de surpasser les batteries lithium-ion en puissance.
Celui-ci est plus abondant et moins coûteux que le lithium.
Toutefois, les batteries sodium-ion conservent une densité énergétique faible, ce qui les rend plus lourdes. En effet, cet élément est trois fois plus lourd que le lithium, ce qui signifie que les batteries sodium-ion sont également plus lourdes et surtout s’usent rapidement.
Et maintenant ?
La société de conseils spécialisée dans les matières premières Wood Mackenzie, estime que les batteries au sodium coûteront 40 % de moins que les batteries lithium-fer-phosphate (LFP).
De son côté, la société chinoise CATL a annoncé développer la seconde génération de batterie sodium-ion qui utilisent du nickel en petite quantité.
Dans la même série, « Les matières premières, sous un angle différent » :
- Le chocolat
- Le tournesol
- Le café
- Le cuivre
- L’aluminium
- L’acier wootz
- L’étain
- L’hydrogène
- Le maïs
- Le riz
- Le coton
- Le blé romain
- Blé romain et politique alimentaire
- L’or
- Le sucre
- L’argent
- Le nickel
- Le gaz naturel
- Le cobalt
- Le lithium
- Le zinc
- Le vanadium
- Le néodyme
- Le praséodyme
- Le dysprosium
- Le minerai de fer
- Le platine
- Le palladium
- Le rhodium
- Le biogaz
- L'hydroélectricité
- L'orge
- Le soja
Sources :
Histoire (techno-science.net)
Wikipédia (wikipedia.org)
Le monde est dépendant des batteries lithium-ion et des matériaux qui permettent de les fabriquer - Transitions & Energies (transitionsenergies.com)
Le géant chinois CATL développe les batteries de demain (caradisiac.com)
Photo credit : nmcandre via depositphotos.com
Bravo, Pascaline,
L'article est très intéressant et assez complet, le sujet est de toute actualité