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Les métiers des opérations bancaires en Suisse, des professions en pleine mutation

Écrit par Peri Kalyoncu
Paru le 30 juillet 2015

Selon la publication statistique annuelle de la BNS « Les banques suisses », l’effectif du personnel bancaire s’élevait en 2014 à 125'289 personnes, ce qui représente un recul de 1.5% par rapport à 2013.

Parmi tous ces employés, nombre d’entre eux travaillent dans les départements dits de « back office ». Ce sont toutes ces personnes que le client de la banque a priori ne rencontrera jamais, mais qui sont indispensables à l’existence même de son compte. L’étendue des services couverts par les Opérations va de l’exécution d’un transfert d’argent à la constitution d’un relevé bancaire fiscal complet. Considéré, à tort ou à raison, comme un centre de coût, le back office fait depuis quelques années déjà l’objet d’une pression grandissante en terme de réduction des coûts par, entre autres, les gains en efficience.

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C’est ainsi qu’aujourd’hui, des anglicismes tels que « offshoring », « outsourcing » ou « STP » (Straight Through Processing) font intégralement partie de l’approche métier de tout manager évoluant dans une banque en Suisse. En effet, ces dernières externalisent aujourd’hui quasi systématiquement toutes les activités qui présentent un faible taux de valeur ajoutée, en utilisant deux instruments à leur disposition :

1.    L’ « offshoring », ou la délégation en interne à des « centres d’excellence » qui concentrent l’exécution des tâches pour les différentes succursales de la banque et qui sont souvent localisés dans des pays où la main d’œuvre est moins chère qu’en Suisse (Inde, Philippines, Malaisie, Europe de l’Est, Afrique du Nord) ;

2.    L’ « outsourcing », consistant à confier à des entreprises externes l’exécution complète des tâches relatives à un back office. On peut citer ici à titre d’exemple la société « B-Source SA », très active sur la place financière genevoise, qui propose un modèle intitulé « Business Process Outsourcing ». Ce dernier a déjà été adopté par les succursales suisses de plusieurs banques privées étrangères, mais également par des structures suisses telles que UBS Swiss Financial Advisers AG ou BSI Group (source : www.b-source.ch).

Les banques investissent aussi plus largement dans de nouvelles plateformes informatiques, qui leurs permettent d’accéder à des systèmes plus performants intégrant le traitement automatisé de certaines tâches, dit « Straight Through Processing ». Ainsi, les back office n’ont plus besoin d’intervenir sur les opérations de type lambda, et se concentrent exclusivement sur la gestion des cas d’exception. Cette stratégie se décline aussi par la mise en place d’outils en ligne performants qui permettent au client de mettre lui-même en place ses instructions via son e-banking, instructions qui seront suivies d’une exécution complètement automatisée.

Sur le plan des événements exogènes intervenants directement sur le monde de la finance, il faut garder à l’esprit les nombreuses normes et réglementations nationales et/ou internationales qui ont vu le jour tout au long de ces dernières années (et ça n’est pas fini), et qui ont eu un fort impact sur les Opérations. RUBIK/FATCA/QI Tax transparency, ces acronymes ont déclenché la mise en place au sein des back office de nombreux groupes de travail transversaux, dont la responsabilité a été la mise à jour des systèmes informatiques, des flux de travail, des procédures et de toute la documentation de la banque. Avec pour objectif une mise en totale conformité avec ces nouvelles règles.

Et quelles sont les conséquences de tous ces changements pour les employés des Opérations ? Leur métier est en pleine mutation et subit une refonte complète. Tant au niveau du savoir-faire que du savoir-être. Ainsi, d’un métier de pure exécution resté figé depuis bon nombre d’années, on a évolué vers un métier de contrôle (des tâches offshorées et/ou outsourcées), de reporting (à destination des autorités gouvernementales), de gestion de projets et de re-engineering (pour les managers). De profils généralistes, on est passé à des profils de spécialistes, qui doivent savoir faire preuve de résilience et d’une orientation client accrue. Les métiers aujourd’hui recherchés au sein des back office sont entre autres ceux de spécialiste taxation, collaborateur conformité, collaborateur risque, contrôleur comptabilité et finance, gestionnaire de projet, gestionnaire qualité (source : ISFB).

Il y a là une magnifique opportunité pour, dans les cadres légaux et réglementaires, réinventer le métier d’employé de banque, acquérir des nouvelles compétences, enrichir son Curriculum Vitae et ainsi donner un nouveau souffle à sa carrière professionnelle dans ce domaine d’activité.

Photo credit : Allan Ajifo via Flickr.com under Creative Commons licence

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