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Le 19 novembre 2023 à 20h30, le film Los reyes del mundo de la directrice colombienne Laura Mora sera projeté aux Cinémas Grütli, dans le cadre du festival Filmar en América Latina. Cette coproduction entre la Colombie, le Luxembourg, la France, le Mexique et la Norvège a remporté la Coquille d’Or au 70e Festival de San Sebastián.
Un road movie tropical
Ce road movie tropical raconte l’histoire de cinq adolescents, Culebro, Nano, Rá, Sere et Winny, qui vivent dans les rues de Medellín. Le groupe quitte la ville et s'enfonce dans la jungle colombienne à la recherche d’un terrain que Rá a hérité de sa grand-mère. Au long de leur périple, les amis rencontrent différents personnages qui les aident dans leur recherche, tout en les mettant en garde contre les dangers qui les attendent.
Los reyes del mundo dévoile des personnages très réalistes, interprétés par des acteurs non-professionnels, qui évoluent dans un monde à la fois réel et halluciné. Le film explore les thèmes de la marginalité, la justice sociale et la recherche d’une place dans le monde au moyen d’un style narratif proche du réalisme magique.
Bien que la violence soit également un sujet récurrent tout au long du film, elle est plus suggérée qu’explicite. À l’exception du vieil homme qui accueille les adolescents, tous les personnages masculins sont empreints de violence. Les personnages féminins, eux, représentent la tendresse, la douceur, la compréhension, la maternité.
Le parcours fantasmagorique de ces adolescents suit une chronologie parfois flottante, brumeuse, incongrue, comme si le temps, traversé par le délire et l’imagination, perdait de sa transcendance. Sur certaines scènes, par exemple lorsque les amis voyagent en camion, le son ambiant se transforme en un bourdon omniprésent qui renforce l’atmosphère ouatée et onirique.
Dans la séquence d'ouverture, on aperçoit un cheval blanc au milieu d’une rue déserte. Ce cheval réapparaît plusieurs fois et accompagne le groupe d’amis jusqu'à la fin de leur quête. Dans beaucoup de cultures, le cheval blanc est la monture des héros mais il symbolise aussi l’appartenance au monde des morts.
Un magnifique travail de caméra
La photographie, sous la direction de David Gallego, constitue un des aspects les plus saillants du film. La caméra qui suit le groupe d’adolescents dans leur périple semble devenir une créature à part entière. Affectée par les mêmes émotions que les personnages, elle est rapide et énergique lorsque ceux-ci s’agitent, tandis qu’elle devient posée et attentive lorsque le groupe se calme.
Sur certaines scènes, comme celle où Culebro vole les provisions du groupe, la caméra choisit de se faire discrète pour montrer l’action de loin et mettre l’accent sur l’espace dans lequel évoluent les personnages. Le recours à ces plans d’ensemble se retrouve à plusieurs moments du film et contribue à son lyrisme. Sur la scène finale, la caméra n’est plus du tout focalisée sur l’action. Celle-ci ne devient compréhensible qu’à travers le son.
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