Bien que nous soyons jeudi, et que, sourire aux lèvres, nous abordions sereinement les derniers jours avant le week-end, projetons-nous sur la journée du lundi. Quels sentiments vous animent ? Dubitatifs ? Crispés ? Voire mal lunés ?
Le lundi, du latin lunae dies, signifie le « jour de la Lune »
Cette référence à notre satellite naturel tient son origine de temps ancestraux où les astres étaient associés au divin. Une croyance populaire qui pourrait expliquer notre aversion pour le lundi. Comme la Lune, usée par le temps et qui influe sur nos océans, le lundi a pour fâcheuse habitude d’altérer notre humeur, inexorablement.
« C’est lundi c’est ravioli », famille Le Quenoy, La vie est un long fleuve tranquille
La semaine de sept jours telle que nous la connaissons a cela de cruel qu’elle se répète à l’infini. Tenez-le pour dit, en 2020 nous compterons 52 lundis. Un éternel recommencement, un jour sans fin, du moins jusqu’au lendemain.
Considéré comme le premier jour de la semaine selon l'organisation internationale de normalisation (ISO), le lundi précède les autres jours dans le temps mais se classe bon dernier en terme de réjouissance. Le samedi trustant la première marche du podium, suivi du dimanche et du vendredi.
Si nous partons du principe que le lundi met fin au week-end salvateur et entretient la vilaine gueule de bois qui traine, qu’il marque au fer rouge la reprise du travail et que notre vie entière n’existe que par et pour les week-ends, les semaines risquent d’être longues, très longues.
Alors oui, c’est un fait, avec ou sans emploi, nous préférons les week-ends aux premiers jours de la semaine. Nous nous délectons à l’idée de partager ou de profiter de notre temps libre et de penser à notre bien-être.
Lundi de Pentecôte, lundi de Pâques et Blue Monday
Paradoxalement, tantôt en congé, tantôt en vacances, le lundi devient glamour et cesse de joindre l’inutile au désagréable.
Et si nous adoptions un point de vue différent ? Ne serions-nous pas plus à même de débuter la semaine avec de meilleures prédispositions ?
Il s’agit, peut-être, de ne pas être submergé, mais de se laisser traverser par ses émotions, car après tout, seul, en famille, entre amis, au travail, au quotidien : le bonheur, ça se cultive.
Credit photo : lumpi de Pixabay
Excellent article... Bien recherché... Et si nous pouvions commencer à aimer le début de la semaine !
J'ai beaucoup aimé ton article, je me réjouis de lire le prochain.
Joliment écrit sur un ton léger mains néanmoins sur un sujet réaliste qui nous concerne en grande majorité...et sur lequel j'ai encore du travail !