Marché immobilier de luxe: quel avenir ?

La votation du 3 mars dernier sur les modifications de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT), largement acceptée par la population (62,% de oui) a pourtant été largement contestée par le Valais (80,4% de non). En effet, même si l'entrée en vigueur de la loi et ses effets prendront du temps, le Valais, déjà soucieux des conséquences sur l'emploi de la précédente initiative populaire qui limitait la part des résidences secondaires à 20%, craint aujourd'hui que la nouvelle loi ne limite l'expansion de son marché immobilier, faisait ainsi grimper encore plus les prix. Les prix peuvent même dépasser les CHF 40'000.- au mètre carré dans certaines stations des Alpes comme Crans-Montana ou Gstaad, d'après les chiffres d'immostreet.

Situation du marché immobilier du luxe à Genève

A Genève 20% des transactions immobilières concernent des biens d’exceptions. L'immobilier de luxe comprend les appartements ou maison avec un emplacement exceptionnel et des finitions haute gamme. D'après immostreet.ch et les critères de la BCGE, on peut commencer à parler d’immobilier de prestige à partir de 2 millions de francs pour les appartements et de 4 millions pour les villas individuelles.

Pour un appartement, le prix moyen du mètre carré à Genève oscille entre  CHF 13'441.- et 17'676.- et pour une maison, entre CHF 5'682.- et 18'579.- (selon les données de home.ch). En revanche pour l'immobilier le luxe, les prix peuvent atteindre entre CHF 20'000.- et CHF 30'000.- au mètre carré.

Les objets d’exception sont devenus très rares mais avec la poussée démographique la demande augmente constamment. Avec un territoire limité par les montagnes d’un côté et le lac et la France de l’autre, très peu de terrains restent disponibles. Les prix de l’immobilier sont maintenus à un niveau élevé par une forte demande et par une incapacité des promoteurs à faire face à cette demande.

Le prix des villas explose surtout dans les communes aisées de la rive gauche. Le prix du mètre carré y est trois fois plus élevé qu’ailleurs dans le canton. Parmi les communes où la hausse est très marquée, comme Cologny, Vandoeuuvres et Collonge-Bellerive, il n’ y a presque plus de terrains à construire. Ces communes de la rive gauche attirent des personnes très aisées, grâce notamment à leur situation géographique offrant souvent une vue spectaculaire sur le lac. Elle n’attire pas que des grandes fortunes locales, mais aussi de riches étrangers qui sont attirés par le taux d’imposition réduit. Cette clientèle, prête à payer le prix fort pour une villa avec vue, entraine une pression supplémentaire sur le marché.

Sources : Immostreet , home.ch

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